![Poursuite contre Ottawa en lien avec l’isolement cellulaire dans les prisons](https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_635/v1/ici-info/16x9/prison-cellule.jpg)
Poursuite contre Ottawa en lien avec l’isolement cellulaire dans les prisons
Radio-Canada
L'Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique (BCCLA) poursuit le gouvernement fédéral « afin d'interdire aux directeurs de prison de placer illégalement les détenus en isolement cellulaire prolongé ».
Malgré la réforme de cette pratique par Ottawa, le groupe soutient que son utilisation est continue et persistante dans les prisons fédérales, parfois pendant des jours, des semaines, voire des mois.
La mesure est pratiquée sous le nom de confinement ou routine de déplacement restrictif, affirme l’avocate de l’Association des libertés civiles Jessica Magonet.
Sans être en mesure d’offrir un nombre précis de personnes touchées par l’isolement préventif prolongé dans les prisons canadiennes, l’avocate Megan Tweedie affirme qu’elles se comptent par milliers .
La pratique cause des dommages dévastateurs pour les personnes qui l'ont subie, ainsi que pour les familles et les communautés. Ça n’aide en rien la réadaptation et ça ne rend pas les prisons plus sécuritaires, avance-t-elle.
Qui plus est, un consensus international stipule qu’il peut s’agir d’une forme de torture, rappelle l’Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique.
Les Nations unies établissent des normes minimales internationales pour le traitement des personnes incarcérées, notamment que plus de 22 heures par jour sans contact humain pendant plus de 15 jours constituent de la torture. « Le Canada a signé ces règles et elles sont reconnues par les tribunaux », rappelle Jessica Magonet.