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Pourquoi les gens croient-ils aux rumeurs de bacs à litière dans les écoles?
Radio-Canada
Propagée dans des dizaines d’États américains au cours de la dernière année et systématiquement démentie (Nouvelle fenêtre), la rumeur selon laquelle des écoles installent des litières dans leurs toilettes à l'intention des élèves qui s'identifient comme des chats est enfin arrivée au Québec. Décryptage de cette légende urbaine tenace.
Il y a des gens qui nous parlent d’un étudiant du côté de La Sarre, à la Polyno, qui se prend pour un chat et qui s’est même fait installer une litière à l’école.
C’est cette déclaration d’un animateur de radio Énergie en Abitibi qui a poussé le Centre de services scolaire (CSS) du Lac-Abitibi à publier un communiqué officiel (Nouvelle fenêtre) assurant qu’il n’y avait pas de litière pour chat à l’école secondaire Cité étudiante Polyno. On y précisait aussi que des élèves ne s’y promenaient pas en laisse. Mais cela faisait déjà plusieurs semaines que la rumeur courait dans la communauté.
Il y avait beaucoup de bouche-à-oreille dans Abitibi-Ouest. Ça se ramassait un peu partout dans les villes et villages, explique en entrevue la responsable des communications du CSS du Lac-Abitibi, Manon Fortier. Ces rumeurs-là sont devenues un peu comme une légende urbaine, et des parents ont commencé à appeler à la direction de l’école en disant "ben là, ça ne fait pas de sens", comme si c’étaient des faits avérés. Ça s’est ramassé à la radio, donc on s’est dit : "Ça suffit."
D’après Mme Fortier, la situation se devait d’être rectifiée parce qu’au moins un élève de la Polyno adepte de la sous-culture furry se faisait intimider par ses camarades en raison des rumeurs.
Fait à noter : les furries se déguisent en animaux anthropomorphiques et incarnent souvent un personnage dans des communautés en ligne et à des conventions, mais ils ne s’identifient pas comme des animaux et se servent de salles de bain humaines tout à fait normales.
Ce n’est jamais arrivé qu’un élève arrive déguisé à l’école. Peut-être à l’Halloween, mais en dehors de ça, ce n’est jamais arrivé, assure la responsable des communications du CSS du Lac-Abitibi.
Une histoire semblable avait fait grand bruit en Outaouais à la mi-avril. Cette fois, c’était un animateur d’une radio de Cogeco qui a rapporté en ondes que des élèves de la Polyvalente Nicolas-Gatineau se promenaient en laisse, comme des chats ou des chiens, en plus d’aboyer et de miauler. Plusieurs parents lui auraient confirmé l’information.
La directrice générale du centre de services scolaire local a démenti les informations en ondes le lendemain, mais un article web de Cogeco rapportant les fausses informations est toujours en ligne trois semaines plus tard.