Pourquoi le Québec devrait aussi abandonner le changement d’heure
Métro
Le Sénat américain a enfin adopté un projet de loi pour abolir le changement d’heure et, selon un expert en sommeil, le Canada et le Québec devraient le faire à leur tour. Voici pourquoi.
Si le changement d’heure a été instauré au 18e siècle pour économiser sur l’éclairage en soirée, nul doute qu’aujourd’hui c’est moins nécessaire en raison de notre mode de vie. Qui se couche en même temps que la tombée du jour dans le but de moins consommer d’électricité?
C’est du moins ce que croit Julien Heon, porte-parole de la clinique virtuelle du sommeil Haleo.
Selon lui, une heure de sommeil en moins représente un changement de routine majeur pour le cycle du sommeil, ce qui engendre des effets néfastes le jour suivant.
«C’est un coup de bâton dans les roues qui n’est pas nécessaire. S’il n’y a pas d’effets positifs, pourquoi est-ce qu’on le fait?», s’interroge l’expert.
Le changement d’heure est d’autant plus difficile pour les gens au sommeil fragile, et même encore plus pour les personnes souffrant d’insomnie. Jusqu’à 50% des Canadiens souffrent de troubles du sommeil, rappelle-t-il.
«C’est comme le lendemain d’un cinq à sept un jeudi soir où on a pris quelques verres et où on s’est couché plus tard, image-t-il. Ces gens-là vivent ceci chaque jour: ils se lèvent poqués, fatigués, et c’est sans compter les effets de la médication pour gérer le problème.»