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Pourquoi le Canada ne mise-t-il pas plus sur les tests rapides?
Radio-Canada
Dans plusieurs pays, faire un test de dépistage rapide pour la COVID-19 est facile : ils sont distribués gratuitement par le gouvernement ou offerts à petit prix dans les épiceries et les pharmacies. Mais au Canada, les autorités continuent d’être frileuses quant à leur utilisation à grande échelle, au grand dam de plusieurs experts en santé publique.
Depuis octobre 2020, Ottawa a pourtant distribué aux provinces et aux territoires plus de 43 des 53 millions de tests antigéniques rapides achetés, mais seulement 25 % d'entre eux ont jusqu'ici été utilisés. Et ils sont généralement destinés à des centres de dépistage et non au public.
C’est bien loin des plus de 95 millions de tests utilisés par les Britanniques au cours des six derniers mois, selon The Guardian (Nouvelle fenêtre). Ces autotests auraient permis de détecter plus de 620 000 cas de COVID-19 au Royaume-Uni, dont 173 000 dans des écoles et des garderies et 35 000 dans des résidences de soins de longue durée.
C'est un peu frustrant et décourageant de voir une telle réticence, dit David Juncker, professeur et directeur du Département de génie biomédical à l'Université McGill. Il estime que le Canada rate une occasion d’offrir au public une arme supplémentaire pour contrôler la propagation.
La force des tests rapides, c’est qu’on peut les mettre sur les étagères et les utiliser quand on en a besoin pour déterminer si des personnes sont dangereuses pour les autres.
Si les formules de distribution varient un peu d'un endroit à l'autre, en Europe, l'accès en est relativement simple, puisque dans la majorité des pays, on peut en acheter dans les pharmacies ou les épiceries, à petit prix.
Au Royaume-Uni, on recommande à tous de s'autotester deux fois par semaine. Des tests sont vendus dans les pharmacies entre 5 et 30 euros et on les envoie par la poste à ceux qui ne peuvent les acheter eux-mêmes. Depuis janvier, on offre gratuitement deux autotests par semaine aux familles pour tester les écoliers.