Pourquoi exporter les produits du Saint-Laurent au lieu de les vendre au Québec?
Radio-Canada
La volonté de vendre localement est bien présente chez plusieurs transformateurs de produits du Saint-Laurent rencontrés au salon Fourchette bleue. Ils indiquent ne pas y arriver parce qu'ils se butent à des problèmes de logistique et de volumes.
Il est bien plus simple d’envoyer une palette de produits transformés à l'étranger que de fournir de petites quantités à différents acheteurs disséminés à travers le Québec, selon Jean Bérubé, président et chef de la direction de Fruits de mer Madeleine. L'entreprise exporte la très grande majorité du crabe des neiges et du homard qu'elle transforme.
La production pour le local demande des efforts logistiques beaucoup plus grands que d’exporter notre production via de grosses quantités qui partent en conteneurs, explique-t-il.
Il note d’ailleurs que l’enjeu n’est pas une question de prix. Les consommateurs québécois doivent suivre les niveaux de prix demandés à l’étranger pour avoir accès aux produits du Saint-Laurent.
Distribuer ces produits avant qu’ils ne partent pour l’étranger est un enjeu, confirme Denis Fortin, vice-président chez le distributeur Fruits de mer du Québec, qui dispose de quelque 300 présentoirs dans les épiceries IGA de la province.
Selon lui, la question des volumes de vente représente le maillon faible de l’écosystème.
L’enjeu, c’est de créer un volume assez important pour être considéré par les transformateurs. Il faut comprendre que c’est rapide le fruit de mer. Il faut qu’ils aient leurs clients, leurs quantités.
« Quand tu arrives avec un volume respectable, les transformateurs deviennent conscientisés à débarquer leur stock au Québec. »
La création d’un regroupement vers lequel pourraient se tourner les acheteurs locaux faciliterait les enjeux de logistique, croit le président de Fruits de mer Madeleine, Jean Bérubé.