Pourquoi est-ce encore mal vu de sacrer?
TVA Nouvelles
En plus de la poutine, de l’accent, des déménagements du 1er juillet, des grandes fêtes, les sacres québécois, les mots d’église restent très présents dans la société, malgré la désaffection des Québécois face à la religion catholique.
Quels sont les traits culturels des Québécois? L’historien Laurent Turcot tente d’y répondre dans son livre «L’histoire nous le dira», qui vient juste d’être lancé.
«On ne devrait pas [se sentir coupable d’utiliser des mots d’église.] En fait ce sont des jurons, mais au Québec c’est tellement ancré dans la religion que c’est un sacre. Les calices, estis, tabernacles, d’où ça vient?», lance-t-il en entrevue sur LCN.
«On est dans une société désacralisée, comment ça se fait qu’aujourd’hui ces sacres là heurtent les bonne mœurs et sont considérés comme des actes de transgression? Au 19e siècle, quand ils sont devenus populaire, ce n’était pas juste pour s’opposer à l’Église, mais à l’État. Les deux allaient de paires. Aujourd’hui on a laissé tomber l’Église, mais l’État est toujours là et les bonnes mœurs sont toujours là. Pour nous c’est incarné dans ce qui fait que le Québec est le Québec», explique Laurent Turcot.
Il conclut en expliquant que c’est pour cette raison qu’il n’a pas écrit «tabernacle» en page couverture de son livre, mais plutôt «tabarnouche», pour ne pas choquer.
«Moi je ne veux pas choquer. La seule chose qui m’intéresse c’est de faire apprendre des chose aux gens et savoir pourquoi le Québec est ce qu’il est aujourd’hui», conclut-il.
***Voyez son entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.***