Pour Zelensky, les promesses d’aide ne peuvent remplacer une adhésion à l’OTAN
Radio-Canada
Changement de ton notable, au deuxième jour du sommet de l'OTAN, à Vilnius : le président ukrainien a salué la décision de l'Alliance mercredi de simplifier l'éventuel processus d'adhésion de son pays, même si aucun calendrier n'a été présenté en ce sens.
Nous apprécions grandement le fait que l'Ukraine n'aura pas à présenter de Plan d'action pour l'adhésion, a souligné Volodymyr Zelensky, lors d'un point de presse conjoint mercredi avec le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg.
Je suis sûr qu'après la guerre, l'Ukraine sera membre de l'OTAN. Nous ferons tout ce qui est possible pour que cela arrive, a-t-il ajouté, évitant de reformuler ses critiques de la veille, où il avait jugé « absurde » que l'Alliance évoque une adhésion sans calendrier clair.
Mardi, les membres de l'Alliance s'étaient plutôt entendus pour inviter l'Ukraine à rejoindre l'OTAN quand les conditions seront réunies. Une formulation qui semble anodine, mais qui a nécessité des heures d'âpres tractations. C'est la première fois que nous utilisons le mot "invitation", avait d'ailleurs souligné M. Stoltenberg mardi pour signifier des avancées vers une adhésion de l'Ukraine.
Tous reconnaissent qu'une telle adhésion n'est pas envisageable tant que la guerre fera rage en Ukraine. Elle serait de fait synonyme de conflit mondial, l'Article 5 de l'Alliance stipulant qu'une attaque contre un membre est une attaque contre tous les membres.
Dans les circonstances, la tâche la plus urgente présentement, c'est de fournir des armes à l'Ukraine en quantité suffisante, a déclaré le secrétaire général de l'Alliance, soutenant tout de même que l'Ukraine n'avait jamais été aussi près d'adhérer à l'OTAN.
Lancée en février 2022, l'invasion de l'Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine s'est transformée, au cours des 500 derniers jours, en une pénible guerre de tranchées. Afin de contrer cette offensive, mais aussi d'en dissuader d'autres dans le futur, les pays du G7 se sont engagés à fournir un soutien militaire à long terme à l'Ukraine.
Nous allons travailler avec l'Ukraine sur des engagements de sécurité spécifiques et bilatéraux sur le long terme, afin de garantir une force durable capable de défendre l'Ukraine aujourd'hui et de dissuader toute agression russe à l'avenir, indique la déclaration des membres du G7, qui comprend les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, le Canada, l'Allemagne, l'Italie et le Japon.
D'autres pays de l'Union européenne, de même que la Pologne et la Roumanie, pourraient aussi adhérer à cette initiative du G7.