Pour une plus grande visibilité des arts de la scène québécois au Festival d’Avignon
Radio-Canada
Après deux ans de pandémie, le Festival d’Avignon, le plus grand festival de théâtre francophone au monde, a célébré son retour, du 7 au 30 juillet dernier, dans le sud de la France. Le Québec a été représenté par plusieurs compagnies venues présenter leur spectacle, et pour la première fois, une mission officielle a été organisée dans le but de mieux structurer la présence du Québec à ce festival dans le futur, et donc d’y faire davantage rayonner les spectacles québécois.
Cette mission d’une semaine a été menée par CINARS, qui œuvre à soutenir l’exportation des arts de la scène québécois et canadiens. Elle aurait dû se dérouler en 2020, mais la pandémie a repoussé le projet de deux ans.
Ce fut un plongeon extraordinaire, se réjouit Alain Paré, président-directeur général de CINARS. C’était important de renommer l'existence du Québec après deux ans de pandémie. Avec la COVID-19, il faut être encore plus agressif [dans la présence du Québec].
L’objectif de cette semaine était de rencontrer de potentiels partenaires sur place et d’explorer comment mieux positionner et adapter nos façons de faire pour offrir une visibilité au Québec à Avignon, ajoute-t-il.
Cinq compagnies québécoises – la compagnie de danse DLD; la troupe de patinage contemporain Le patin libre; L’illusion, théâtre de marionnettes; l’Agence Roger Roger qui se spécialise en production de spectacles et la compagnie de théâtre L’acteur en marche – ont pris part à cette mission, à laquelle s’est également joint le Conseil des arts et des lettres du Québec.
Comme chaque année, plusieurs compagnies québécoises se sont lancées de leur propre chef dans l’aventure avignonnaise, comme Machine de cirque, FLIP Fabrique et Le gros orteil qui évoluent toutes dans le domaine du cirque.
Si des pays comme la Belgique ou la Suisse s’organisent depuis longtemps pour faire briller leurs arts de la scène au Festival d’Avignon, le Québec se fait plus timide alors que l’enjeu est pourtant de taille.
Le festival, qui comporte une programmation officielle et une non officielle, bien plus imposante, attire le grand public, mais aussi environ 1000 programmateurs et programmatrices, en majorité de France, qui viennent y dénicher des spectacles à mettre à l’affiche dans leurs salles.
Si des compagnies québécoises veulent tourner à l’étranger, Avignon est la porte d’entrée , explique la metteuse en scène et interprète québécoise Alix Dufresne, dont le spectacle Hidden Paradise a été présenté par DLD avec succès pendant le festival cette année.