Pour couvrir le Titan, des médias de partout se ruent sur Terre-Neuve
Radio-Canada
Dès que le contact a été perdu avec le submersible Titan, en route vers l’épave du Titanic, à près de 700 km des côtes canadiennes, des médias de partout dans le monde se sont rués vers Terre-Neuve.
C'est la première fois que je vois une histoire comme ça, dit Alexandra Poupon, journaliste de la chaîne française TF1. Le fait de le couvrir, en plus, c'est exceptionnel.
Ces journalistes de l'étranger attendent depuis des jours dans le port de Saint-Jean pour connaître le sort du submersible. Une expérience que certains n’ont jamais vécue.
On a l'habitude depuis qu'on est aux États-Unis d'aller sur des incendies, relate Antoine de Précigout, correspondant de TF1. Mais des faits divers comme celui, quand il y a tellement rebondissements, c'est à la fois intéressant et c'est unique.
Michael Wüllenweber, du média allemand Welt, est un journaliste d’expérience qui dit avoir couvert des sujets lourds, comme des écrasements d’avion.
D’être sur place à Terre-Neuve ne confère pas d’avantages, affirme-t-il, parce que tous les médias ont les mêmes informations venant de la même source. On dépend principalement de ce qui est dit par la Garde côtière à Boston, dit Michael Wüllenweber.
Jeudi, la Garde côtière américaine a justement confirmé que le Titan avait implosé, tuant les cinq personnes à bord.
Avant de partir, Alexandra Poupon dit espérer avoir l'occasion d'explorer Saint-Jean, où elle met les pieds pour la première fois. C'est ça qui est frustrant, confie-t-elle, c'est qu'on est dans un endroit extraordinaire où on n’aurait pu jamais aller autrement, et on est bloqué sur le port.
Ç’a l’air d’une belle ville, remarque Michael Wüllenweber. Mais évidemment, on travaille, on n’est pas ici pour admirer le paysage ou les baleines. On aimerait avoir le temps, mais malheureusement, on doit retourner à la maison. C’est regrettable.