Pour armer les contrôleurs routiers, un syndicat fait appel aux grandes villes québécoises
Radio-Canada
Depuis quelques années déjà, le président de la Fraternité des constables du contrôle routier du Québec (FCCRQ), Éric Labonté, encaisse les frousses l’une après l’autre. Que ce soit en Outaouais, en Abitibi-Témiscamingue ou à Montréal, ses contrôleurs flirtent avec la mort trop souvent à son goût. Samedi, il a pris les grands moyens pour tenter de renverser la vapeur.
Il a publié une lettre ouverte (Nouvelle fenêtre) destinée aux mairesses et maires des 10 plus grandes villes québécoises. Au moment de s’entretenir avec Radio-Canada samedi en début de soirée, il n’avait toujours pas reçu la moindre réponse.
À Gatineau, la nouvelle mairesse France Bélisle a pris connaissance de cette lettre, a confirmé son attaché politique par courriel, mais il est encore tôt avant qu’elle prenne position sur des dossiers comme celui-ci. Elle en prend bonne note pour ses prochaines rencontres avec le chef de police, a répondu son attaché politique.
À France Bélisle et à ses neuf homologues fraîchement élus ou réélus, Éric Labonté leur a offert son aide, au nom de la FCCRQFraternité des constables du contrôle routier du Québec, afin de contribuer à éradiquer les armes illégales qui transitent et se retrouvent sur vos territoires, a écrit le président de ce syndicat.
Mais il leur a aussi demandé de l’aide, particulièrement de faire pression sur le gouvernement du Québec, pour que son organisation soit intégrée au ministère de la Sécurité publique. Actuellement, elle relève de la SAAQSociété de l'assurance automobile du Québec, donc du ministère des Transports.
« On est le seul corps d’agents de la paix au Québec qui n’est pas armé. »
Ses constables font des inspections aléatoires sur les véhicules lourds et commerciaux, comme les taxis et Uber. Ils ont l’autorité d’ouvrir les coffres sans mandat, chose que la police ne peut faire. On ne sait jamais sur quoi on va tomber.
Parfois, cela peut être des armes, de la drogue et même de la dynamite. Par contre, n’étant pas armés, ils doivent, à l’occasion, à contrecœur, choisir de mettre fin à une opération, ou de faire appel aux policiers, car c’est trop dangereux.
Le trafic des armes, ça ne se passe pas à vélo. C’est avec le crime organisé. Les douaniers en saisissent beaucoup, mais il y en a quand même qui passe. On pourrait être un acteur important dans la saisie.