Possible réduction des heures d’ouverture des bibliothèques à Trois-Rivières
Radio-Canada
Les bibliothèques pourraient faire partie des services publics impactés par la volonté de la Ville de Trois-Rivières de boucler son budget. Des élus ont évoqué que les heures d’ouverture des établissements pourraient être réduites, ce à quoi s’opposent des acteurs du milieu de la culture.
La propriétaire de la librairie L’Exèdre, Audrey Martel, a exprimé son désaccord envers la possible mise en place de cette mesure dans une publication Facebook.
Les bibliothèques municipales sont un lieu d'échange et d'accueil pour les chercheurs, les lecteurs, les retraités, les enfants et les familles, les plus démunis et les nouveaux arrivants en processus de francisation , a-t-elle écrit.
Elle n’est pas la seule à s’opposer à la réduction des heures d’ouverture des bibliothèques. Guy Rousseau, le directeur général de la Société Saint-Jean-Baptiste de la Mauricie, l'organisation propriétaire de la Librairie Poirier, estime même qu'il s'agirait d'un manque de vision que de retirer une ressource culturelle à la communauté.
Il a souligné que la Société est préoccupée par l’accès aux bibliothèques depuis de nombreuses années. Au courant des années 1960, l’organisation a mis en place différentes mesures pour s’assurer que toutes les petites municipalités de la région aient accès à une bibliothèque. C'est cette initiative qui a mené à la constitution du Réseau BIBLIO.
Une bibliothèque dans une municipalité c’est essentiel. Ce n'est pas une anecdote, ce n'est pas un événement divers. On pourrait quasiment dire que c’est comme le fondement du développement d’une communauté , a évoqué M. Rousseau.
La possibilité que les heures d’ouverture des bibliothèques soient réduites suscite aussi le mécontentement de plusieurs Trifluviens.
En étant enseignante au primaire, je trouve que la lecture c’est primordial. Il y aurait sûrement moyen de couper ailleurs que dans ces services-là , a affirmé une citoyenne à la sortie de la bibliothèque Gatien-Lapointe ce dimanche.
On coupe encore dans la culture. Ça me choque , a déclaré une seconde dame qui se trouvait au même endroit.