
Porter plainte contre une clinique privée en Ontario pourrait causer des maux de tête
Radio-Canada
Une intervention médicale qui tourne mal, un patient qui ressent la pression de payer de sa poche pour recevoir certains soins : quels sont les recours pour les Ontariens qui sont traités dans des cliniques privées? Alors que la province s’apprête à confier un plus grand rôle à ces centres de santé indépendants, des voix s’élèvent pour que les mécanismes de protection soient renforcés.
Le gouvernement Ford a dévoilé la semaine dernière un plan pour augmenter le nombre et la gamme des procédures médicales offertes dans les établissements de santé privés. Ces interventions seraient financées par des fonds publics.
Mais quels sont les mécanismes de protection pour les patients qui visitent ces cliniques? En Ontario, les plaintes qui concernent le système de santé tombent sous la juridiction de l’Ombudsman des patients, un organisme indépendant. Or les hôpitaux privés et établissements de santé autonomes ne relèvent pas de ses compétences. Ces plaintes doivent donc être transmises au ministère de la Santé.
L’Ombudsman des patients Craig Thompson est bien conscient de ces limites.
Nous savons que certains de ces établissements de santé ne disposent pas d'un processus solide de traitement des plaintes ou d'un endroit pour faire remonter les plaintes au-delà de l'organisation elle-même, déclare son bureau à Radio-Canada.
« Tout établissement de santé qui reçoit un financement public doit fournir des soins de manière équitable, ce qui inclut un processus de plainte rigoureux si les patients ne sont pas satisfaits des soins qu'ils reçoivent. »
France Gélinas, porte-parole du NPD en matière de Santé, estime que le système de plaintes devrait être centralisé et tomber sous le bureau de l’Ombudsman de l’Ontario, Paul Dubé.
Moi je dirais qu’on n'a pas besoin de duplication. On n'a pas besoin d'Ombudsman des patients. Donnons à l'Ombudsman le droit de recevoir des plaintes du système de santé dans son ensemble. Point à la ligne, croit-elle.
La députée de Nickel Belt avait d’ailleurs proposé ce changement dans un projet de loi (Nouvelle fenêtre) privé l’automne dernier, qui a été rejeté.