Portapique : le policier qui a tiré sur une caserne de pompiers s’explique
Radio-Canada
L’agent de la GRC Terry Brown dit qu’il croyait sans l’ombre d’un doute que l’homme portant un gilet de sécurité qui courait en direction de la caserne des pompiers d’Onslow, le 19 avril 2020, était l’homme décrit un peu plus tôt par l’épouse du véritable tueur de Portapique.
Le policier Brown a raconté sa version des faits le 10 mars 2022 aux enquêteurs de la Commission des pertes massives d'avril 2020 en Nouvelle-Écosse. Cette dernière a rendu public lundi de nouveaux documents à ce sujet.
La Commission des pertes massives examine les circonstances de la fusillade qui a coûté la vie de 22 personnes en avril 2020.
Terry Brown explique pourquoi lui et son collègue Dave Melanson ont pris la décision en une fraction de seconde d’ouvrir le feu en direction d’un homme qui était en fin de compte un civil innocent.
M. Brown affirme qu’il était convaincu que cet homme allait tuer plus de gens s’il réussissait à s’échapper parce qu’il n’y avait aucun doute dans son esprit que l'homme était le suspect recherché.
Le policier dit qu’il ne savait pas que la caserne accueillait des gens qui avaient évacué la petite communauté de Portapique où 13 personnes avaient été abattues la veille. Il ne savait pas non plus qu’un autre agent de la GRC veillait sur la sécurité des occupants de la caserne ce matin-là.
Le véritable tireur de Portapique conduisait une réplique d’une voiture de la GRC et il était déguisé en policier. Selon Terry Brown, Dave Melanson a tenté de communiquer par radio avec des collègues quand ils se sont subitement arrêtés à la caserne des pompiers parce qu’ils avaient vu une voiture de la GRC garée devant et qu'ils croyaient que c’était celle du tireur. Les deux policiers étaient à bord d'une voiture banalisée.
Terry Brown dit qu’il n’avait pas remarqué le véritable policier assis dans cette voiture et qu’il avait braqué son fusil en direction d’un autre homme qui se trouvait sur le stationnement et qui portait un gilet de sécurité.
L’agent Brown raconte que l’homme le regardait, qu’il s’est soudainement accroupi derrière la voiture et qu’il était convaincu que c’était pour ramasser une arme. Les policiers, selon lui, lui ont donné l’ordre de mettre les mains en l’air. Tout s’est passé très, très vite, dit-il.