Popularité sans précédent des friperies à Trois-Rivières
Radio-Canada
La hausse du coût de la vie amène de plus en plus de personnes à se tourner vers les vêtements d’occasion. Les friperies pour enfants connaissent actuellement une popularité sans précédent.
Le professeur d’économie à l’Université du Québec à Trois-Rivières Frédéric Laurin relève que l’inflation mène inévitablement à des changements de comportements. Pour beaucoup de familles, soit qu'on arrive juste à la fin du mois et quand on n’arrive pas juste, il faut faire quand même des choix de consommation en fonction des prix qui ont augmenté, explique-t-il.
Une de ces façons d’économiser rapidement pour les familles, c’est de se procurer des vêtements à coût moindre ou encore de vendre ceux qui dorment dans les placards.
Certaines friperies remettent une partie des ventes à ceux qui viennent porter leurs vêtements en consigne. Il y a des clientes à qui je peux donner 15, 20, 30, 40 $. Puis, il y en a à qui je peux donner 500, 600, 700 $ révèle la propriétaire de la Friperie Boucle d’or, Johanne Picard.
L’affluence est telle que les gens doivent s’armer de patience pour apporter leurs vêtements. J'ai à peu près 6, 7 mois d'attente. En ce moment, dans le "backstore'' je dois avoir au-dessus de 300 sacs à défaire, témoigne la propriétaire.
Même son de cloche du côté de la Friperie O Petit coin, au centre-ville de Trois-Rivières. La propriétaire Marie-Claude Pélissier compte plus de 400 consignataires. Selon elle, pour plusieurs, c’est une solution préférable à celle de vendre sur les réseaux sociaux. C'est quelque chose de vendre sur Internet. Il y en a de plus en plus. Il faut que tu sois encore là, disponible pour recevoir les gens, disponible pour répondre à tes annonces.
Acheter d’occasion permet à plusieurs de consacrer une plus grande partie de leur budget à l’alimentation. Pour d’autres, c’est aussi une façon de poser un geste environnemental.
Avec les informations de Charles-Antoine Boulanger