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Pont des Grandes-Fourches : près de 3 M$ supplémentaires pour la décontamination
Radio-Canada
Alors que les coûts de décontamination du chantier pour la construction du nouveau pont des Grandes-Fourches ont explosé, le conseil municipal consent à débloquer près de 3 M$ supplémentaires (2 818 119,81 $). La facture pourrait toutefois continuer de grimper selon la directrice des infrastructures urbaines de la municipalité.
Le montant de près de 19 M$ (18 787 465,40 $) consenti à l’entrepreneur initialement s’avère nettement insuffisant pour exécuter les travaux de décontamination et de construction du nouveau pont des Grandes-Fourches.
On trouve beaucoup de sables de fonderies, des produits pétroliers, nos eaux sont contaminées, on a trouvé des matières résiduelles. On a trouvé un ancien dépotoir aussi, a expliqué aux élus en comité plénier public la directrice des infrastructures urbaines, Caroline Gravel.
Les élus ont débloqué un montant supplémentaire de 2 818 119,81 $, ce qui représente 15 % de l’évaluation initiale. À ce jour, 1,8 M$ ont été dépensés pour la décontamination, selon Caroline Gravel.
De l’aveu même de la directrice des infrastructures urbaines, le montant supplémentaire débloqué par la municipalité pourrait être insuffisant pour exécuter les travaux.
« On parle d’une zone très précise, mais il reste plein d’autres endroits qu’on n’a pas touchés encore. Les études en cours semblent dire que c’est beaucoup plus contaminé que c’était prévu. »
Il est possible qu’on revienne parce que l’on continue à trouver toutes sortes de nouvelles choses. Je vous confirme qu’on va revenir vous voir (pour débloquer d’autres fonds), mais avec cela, on sera capable de faire un bout, a-t-elle expliqué, tout en précisant que plusieurs autres secteurs qui n’ont pas encore fait l’objet de travaux pourraient être plus contaminés que prévu.
Plusieurs conseillers municipaux se sont montrés préoccupés quant à l’explosion des coûts, dont le conseiller municipal Paul Gingues. J’ai l’impression qu’on s’est embarqué dans un panier sans fond, a-t-il souligné.
Certains élus ont réclamé une aide financière de l’État. Faut faire un cri du cœur au gouvernement du Québec, a souligné la conseillère Annie Godbout. On doit se mobiliser comme municipalité puis aller chercher davantage d’argent.