Pompiers recherchés : un camp d’été pour recruter
Radio-Canada
Vingt jeunes de 12 à 17 ans ont troqué le maillot de bain pour l'uniforme de pompier. Ici, pas de traditionnelle chanson de camp de jour, mais beaucoup de sirènes et d’alarmes. Un camp d’été pas comme les autres, qui se veut immersif. « Une expérience de vie », indique la pompière Kimberley Bédard, qui en a eu l’idée.
On va leur faire faire une vraie simulation. Ils vont éteindre de vraies flammes. On va faire un vrai feu de cuisson, explique la technicienne en prévention incendie et pompière au regroupement du Service incendie du secteur Est de Mékinac.
Toute la semaine, les recrues apprennent à quoi ressemblent les métiers d’intervenants de première ligne, comme celui de pompier, mais aussi celui de policier, d’ambulancier ou de répartiteur à la centrale 911.
Pour Thomas Bouchard, qui vit à Saint-Raymond-de-Portneuf, l'alphabet phonétique et les codes radio, c’était passionnant! résume-t-il. C’est comme l’anglais. À force que tu pratiques, tu deviens habitué donc tu es bon dans ce langage-là.
« C'est surprenant de voir tout ce que des chiffres peuvent dire de plusieurs façons. C'est intrigant! »
Les organisateurs du Camp 911 ont un objectif bien affiché. Oui, c'est pour sensibiliser les jeunes aux métiers, mais c'est aussi d'essayer de créer une flamme en eux, sans faire de jeu de mots, créer le goût, leur donner envie de devenir pompiers et de s'impliquer dans leur communauté , explique le directeur du Service incendie du secteur Est de Mékinac, Jonathan Fontaine.
La plupart des effectifs dans le secteur sont pompiers volontaires ce qui génère son lot de défis.
Kimberley Bédard affirme que sur la trentaine de pompiers du service, seuls quatre sont à temp plein. On le voit pour les interventions d'incendie de bâtiment, nos collègues ne sont pas nécessairement disponibles parce qu'ils ont tous une autre vie, ils ont tous un autre métier. Pour les prochaines années, moi, c'est sûr que j'ai un stress de dire : "[va-t-on] réussir à avoir du recrutement?"
Que ces jeunes répondent ou pas à l'appel au recrutement, ils repartiront tous du camp d’été formés pour réanimer les gens. Et donc mieux outillés devant l'urgence. On aide de toute façon la communauté, se réjouit le chef de caserne.