
Police provinciale : Jason Kenney tente de convaincre les leaders ruraux
Radio-Canada
Le discours du premier ministre albertain Jason Kenney concernant le remplacement de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) par une police provinciale, à la convention des municipalités rurales vendredi, n'a pas emballé les dirigeants présents.
Le président de l'Association des municipalités rurales de l'Alberta et préfet du comté de Ponoka, Paul McLauchlin, a qualifié le projet de distraction.
Il soutient que les dirigeants ruraux souhaitent voir du changement au niveau de la manière dont le système de justice gère les récidivistes, lesquels commettent la majorité des crimes dans leurs communautés.
Le badge, la couleur de la voiture, toutes ces choses [...] sont des distractions par rapport à ce que j’entends de la part des gens que je représente, dit-il.
Il ajoute qu’il veut consacrer son énergie aux discussions entourant les réformes judiciaires.
Le discours du premier ministre a eu lieu au lendemain de la publication d’un sondage commandé par la Fédération de la police nationale, l'agent négociateur représentant environ 20 000 membres de la GRCGendarmerie royale du Canada, suggérant que 80 % des Albertains ne sont pas intéressés par la mise sur pied d’une police provinciale.
Durant son allocution, Jason Kenney a admis que beaucoup de politiciens en milieu rural s’inquiètent des coûts liés à la création d’une police provinciale tout en soulignant la validité du projet.
Il a invité les délégués à lire le rapport de la firme PricewaterhouseCoopers commandé par son gouvernement.
Selon ce rapport, le coût de la transition vers un corps de police provinciale serait entre 366 et 371 millions de dollars et le nouveau corps policier aurait 4 % plus de policiers.