
Points de vue différents des syndicats des producteurs sur le morcèlement des terres
Radio-Canada
Le projet de loi 103 sur le morcellement des terres agricoles dans le but d'améliorer l'accès à la propriété des agriculteurs de la relève oppose les deux syndicats qui représentent des producteurs agricoles.
C'est l'une des nombreuses dispositions contenues dans le projet de loi 103 du gouvernement du Québec, qui propose des modifications à plusieurs lois, dont celle sur la protection du territoire et des activités agricoles.
Pendant que l'Union des producteurs agricoles de l'Estrie s'inquiète de la volonté du gouvernement du Québec de faciliter ce morcellement, l'Union paysanne du Québec croit au contraire que c’est un pas dans la bonne direction.
Des dispositions prévues dans le projet de loi 103 permettraient de subdiviser les terres pour qu'elles soient plus abordables pour la relève agricole.
Le président de l'UPA en Estrie, Michel Brien, craint toutefois qu'avec cette approche, de riches propriétaires s'accaparent des terres.
Il croit que le problème se situe davantage sur la valeur des terres que le morcellement.
Notre inquiétude est que l’on se serve de cet argument-là pour construire des résidences et par la suite abandonner l’agriculture sur ces parcelles. Quand on demande 500 000 $ pour une parcelle, il n’y a pas un jeune qui est capable de partir en agriculture, estime M. Brien.
L'Union paysanne du Québec, quant à elle, juge que ces dispositions de la loi favoriseraient l'accès à la terre aux jeunes agriculteurs.
La spéculation foncière est déjà en cours. C’est déjà une mécanique qui existe dans notre société et qui est favorisée par plein de lois, de règlements et de comportements corporatifs et individuels, mentionne Gaspar Lépine.