Plusieurs zones potentiellement exposées aux glissements de terrain à La Baie
Radio-Canada
« La culture des gens dans le temps, et c’est encore comme ça aujourd’hui, c’était de chercher les panoramas. Sur la terrasse Bellevue, sur l’avenue du Parc en haut, il y a un panorama extraordinaire. La seule affaire qui ne fonctionne pas c’est que si ces terrains-là avaient été expertisés dans le temps, on ne sait pas si ces résidences-là seraient là, peut-être que oui, mais avec des travaux de stabilisation avant. »
Voici comment s’exprimait cette semaine le président de l’arrondissement de La Baie, Raynald Simard, à propos du secteur surplombant le glissement de terrain survenu lundi, dans le secteur des 8e et 9e avenues.
Cet événement n'est pas sans rappeler d’autres drames plus tragiques survenus dans la région, comme Saint-Jean Vianney en 1971 ou encore le déluge de 1996, où un glissement de terrain à La Baie sur la rue McNicoll avait coûté la vie à deux enfants.
Pour sa chronique Dans le rétroviseur à l’émission Place publique, le journaliste Michel Gaudreau s’est intéressé au phénomène des mouvements de sol et en particulier à la cartographie des zones à risques à Saguenay et les interventions qui ont été faites pour stabiliser ou sécuriser les sols.
Il s’est notamment longuement entretenu avec Denis Coulombe, ex-directeur du service d'urbanisme à la Ville de La Baie durant le déluge, de même qu’avec Raynald Simard, qui a aussi travaillé comme inspecteur de bâtiment au service d'urbanisme à cette époque.
Au lendemain du déluge de 1996, des cartes identifiant les zones à risque avaient été réalisées.
Un pareil recensement est accessible aujourd’hui partout au Québec par un outil nommé Zone potentiellement exposée aux glissements de terrain (ZPEGT), accessible sur le site Données Québec.
Il est très évident, sur cette carte, de constater à quel point le secteur de la Baie compte beaucoup d'endroits à risques dont celui où a eu lieu le glissement de terrain.
Sur cette carte, les zones en rouge montrent les pentes. Celles en rose présentent les bas et les hauts de talus. C'est dans une zone rose et rouge que s'est produit le glissement de lundi.