Plusieurs propriétaires exigent des hausses de loyer supérieures au taux légal
Radio-Canada
Des locataires dans la Ville Reine tentent de se battre contre les hausses des loyers imposées par leurs propriétaires, car plusieurs d’entre eux exigent des augmentations supérieures au taux légal, qui est fixé à 1,2 %.
Samuel Adelaar, un résident du quartier Parkdale, tente de convaincre ses voisins de refuser la hausse de 4,2 % imposée par le propriétaire de son immeuble.
Nous sommes toujours en situation de pandémie, a-t-il expliqué à CBC News. Plusieurs personnes se trouvent en difficulté financière et ne peuvent payer ces loyers.
Gina Gray, qui vit dans l’est de la ville, est dans la même situation.
Nous sommes tous déçus, explique l'octogénaire. Il y a des personnes âgées qui ne peuvent pas payer ces loyers, je connais deux femmes qui ne peuvent même pas s’acheter une télévision, je ne sais pas si elles pourraient s’en sortir.
En Ontario, l'augmentation maximale des loyers qu'un propriétaire peut imposer à ses locataires est dictée par le ministère des Affaires municipales et du Logement. En 2021, cette augmentation était de 0 %. En 2022, celle-ci doit être de 1,2 %.
Cependant, la loi comprend un mécanisme qui permet aux propriétaires de faire une demande d'augmentation de 3 % au-dessus du taux imposé par le gouvernement : une requête en augmentation de loyer supérieure au taux légal. Chaque demande doit être approuvée par la Commission de la location immobilière.
Or, de plus en plus de propriétaires soumettent de telles demandes. 266 demandes ont été reçues en 2021 en vue de 2022.
Dans un courriel adressé à la CBC, Starlight Investments, l’entreprise propriétaire des immeubles où Mme Gray et M. Adelaar sont locataires, explique que des réparations étaient nécessaires afin d’assurer des bonnes normes de construction de l'immeuble et que les coûts liés aux dépenses d'immobilisations étaient au-dessus de la normale.