Plusieurs centaines de personnes marchent pour dénoncer les violences sexuelles
Radio-Canada
Des centaines d'étudiants de l'Université Bishops, du Collège Champlain, ainsi que des résidents ont marché jeudi soir pour dénoncer les violences sexuelles.
Cette marche annuelle revêtait une importance particulière, alors que des étudiants ont récemment dénoncé ce qu'ils jugent être un manque d’action de l’Université Bishop’s devant les violences sexuelles.
Une dénonciation anonyme a d’ailleurs été publiée sur un pont près de l’Université au début du mois de novembre. Le message, qui était toujours affiché jeudi en après-midi, indiquait il m'a violé, je l'ai rapporté, et il est toujours dans ma classe. Université Bishops, intervient!
Cette année, c’est surtout en réaction avec ce qui s’est passé avec le pont. C’est pour montrer qu’on se tient avec les survivants, qu’on est là pour eux, qu’on veut des changements à l’Université, que les politiques actuelles à l’Université ne sont pas suffisantes, souligne Elisa Philibert, co-responsable des communications pour le Comité de la culture sexuelle de l’Université Bishop's.
Elle croit cependant que le discours de l’Université a évolué dans les dernières semaines. J’espère qu’après les événements des trois dernières semaines, quelque chose a changé dans leurs positions et leur envie de faire bouger ce qui est actuellement en place.
La représentent de l’Alliance culturelle autochtone de l’Université Bishop's Camilla a quant à elle voulu souligner le manque de représentation au sein l’établissement universitaire. Je suis ici en représentant les femmes autochtones. Ce n’est pas normal qu’il y ait tellement de cas contre nous et aucun support autre qu’un autre professeur à travers l’école.
Elle déplore aussi le très faible nombre d'autochtones au sein de l'administration et du corps professoral de l'Université. On n’a personne pour nous aider [...] Ça fait des années qu’on débat avec l’école et il n’y a aucun changement. Assez c’est assez.
Le thème de la marche de jeudi était croire, soutenir, protéger , explique Sophie McCafferty, co-responsable des communications pour le Comité de la culture sexuelle de l’Université.
« On veut vraiment être avec les survivants de violences sexuelles, on veut vraiment leur montrer qu’on les supporte, qu’on est là pour eux, qu’on va les protéger. »