Plusieurs étudiants en sciences infirmières reçoivent des contrats de performance
Radio-Canada
De plus en plus d’étudiants du Collège des sciences infirmières de l’Université de la Saskatchewan ont reçu des contrats de performance à la suite d’erreurs commises dans des cours cliniques de médecine et de chirurgie, indique une coordinatrice de cours.
Les contrats de performance sont des exigences spécifiques que doivent respecter les étudiants afin de réussir leurs cours. S'ils ne sont pas en mesure de répondre aux exigences, ils peuvent se voir attribuer la mention d’échec. D’ailleurs, le Collège des sciences infirmières de l’Université de la Saskatchewan n’autorise que deux tentatives pour les cours cliniques.
La professeure agrégée et coordinatrice des cours de chirurgie médicale, Kathy Rodger, explique que ces contrats résultent d’un ensemble d’erreurs et de problèmes de pratique chez des étudiants.
Selon elle et d’autres professeurs du Département des sciences infirmières, cette problématique est directement liée à plusieurs facteurs incluant l’augmentation de la taille des classes, la diminution de la supervision des étudiants, les coupes budgétaires et le manque de professeurs.
Cette exigence permet d'assurer une bonne formation aux étudiants, car dès la deuxième année d’études au sein du programme, les étudiants suivent les cours cliniques, note Kathy Rodger. Ces cours incluent la prise en charge de patients, l’administration de médicaments et le changement de pansements.
« Cela devient un enjeu puisque n’importe lequel de ces soins peut être compromis si les étudiants ne sont pas bien préparés et n’arrivent pas à se débrouiller. »
Un point critique de la formation, selon elle, parce que si les soins ne se déroulent pas bien les patients peuvent en subir les conséquences directes et se sentir encore moins bien.
La professeure agrégée, Kathy Rodger, constate aussi une augmentation du nombre d’étudiants soumis à un contrat de performance au cours des six dernières années. Selon elle, plus de 20 % des étudiants par trimestre se retrouvent sous contrat, alors qu’avant 2016 seulement de 5 à 10 % des étudiants étaient dans cette situation.
La doyenne du Collège des sciences infirmières, la Dre Solina Richter, souligne toutefois qu’il y a moins d’étudiants en quatrième année sous contrat que ce qui a été observé dans le passé. Selon elle, cela témoigne d’améliorations effectuées plus tôt dans le programme pour les étudiants.