Plus votre maison est récente, plus son taux de radon risque d’être élevé
Radio-Canada
La moyenne des niveaux de radon mesurés dans les nouvelles maisons canadiennes est 467 % plus élevée que celles des habitations suédoises, dit une étude de l’Université de Calgary. Ce pays scandinave a été choisi pour ses ressemblances en matière de climat, de tendances de conception, de méthodes de construction, de technologie et d’éducation.
Les chercheurs qui ont fait appel à des architectes, à des cancérologues et à des radiologues profitent de ce mois de sensibilisation à ce gaz incolore et inodore, mais radioactif et cancérigène, pour attirer l'attention sur des problèmes alarmants, sans pour autant en connaître les causes.
Ils prédisent que, si rien n’est fait d’ici 2050, la moyenne canadienne augmentera de 25 %, alors que le pays est déjà la troisième nation enregistrant le plus haut taux de radon dans les habitations au monde.
Des outils d'intelligence artificielle ont été utilisés pour analyser les tests de radon à long terme de plus de 25 489 propriétés résidentielles au Canada, et de 38 596 propriétés, en Suède, construites depuis la Seconde Guerre mondiale.
Alors que les propriétés canadiennes et suédoises construites entre 1970 et 1980 avaient des niveaux comparables, soit de 96 à 103 becquerels par mètre cube (Bq/m3), la situation évolue autrement par la suite.
Les niveaux augmentent au Canada et diminuent en Suède. Les maisons canadiennes construites dans les années 2010-2020 contiennent 467 % plus de radon (131 Bq/m3) que les maisons suédoises (28 Bq/m3).
Un constat inquiétant, mais qui est encore difficile à comprendre. Nous ne sommes pas sûrs à 100 % des raisons. Nous savons que la baisse en Suède a été lente, donc qu’il ne s’agit pas d’une action précise, avoue Aaron Goodarzi, professeur et radiologue à la tête de l’étude (Nouvelle fenêtre) (en anglais).
L’équipe albertaine a posé la question à des experts suédois qui n’arrivent pas, eux non plus, à expliquer pourquoi leur taux de radon a baissé depuis les années 80.
Est-ce à cause de la façon de chauffer les maisons ou de construire leurs fondations? Ces hypothèses seront explorées lors d’une prochaine étude.