
Plus de soutien réclamé pour les femmes victimes de violence en milieu rural
Radio-Canada
Une étude menée par un groupe de chercheuses de l’Université Western à London met en évidence les conséquences économiques de la violence sur les femmes en zones rurales.
L’équipe de recherche a interviewé 12 membres du personnel de refuges et 14 femmes confrontées à la violence basée sur le genre, âgées de 18 à 59 ans. Toutes les participantes vivaient dans des communautés rurales de la province, certaines dans le Sud-Ouest de l'Ontario et d'autres jusqu'à Thunder Bay.
Empêchées de poursuivre leur carrière et laissées sans aucune source de revenus, elles sont isolées de leurs amis, de leurs collègues et de leur communauté. Leurs situations les rendent vulnérables et financièrement dépendantes de partenaires violents.
Des lacunes qui les poursuivent pendant des années.
« Il ne s'agit pas d'un petit groupe. Il s'agit d'un impact sur tout le monde. Il est important que nous commencions à avoir ces conversations et à réfléchir aux moyens de changer le système. »
Selon l’étude 44 % des femmes au Canada qui ont vécu une relation intime font état d'une forme de violence au cours de leur vie.
Une réalité qui s’observe notamment dans les services publics.
Selon l’étude, ce type de violence engendre des coûts à hauteur de 7,4 milliards de dollars entre les services directs –refuges et appels à la police– et les conséquences indirectes, telles que les visites à l'hôpital.
L'étude a mis en évidence les facteurs qui entravent la résilience des femmes en milieu rural, la perte de revenus figurant en tête de liste.