Plus de nickel dangereux dans le grand Montréal
Le Journal de Montréal
Québec obligera Montréal à assouplir sa norme d’émission de nickel sensible dans l’air, en lui imposant son nouveau règlement qui permettra à l’industrie d’émettre beaucoup plus de particules cancérigènes.
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Un règlement de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) prévoit des normes spécifiques sur le nickel dans l’air. Or, dans la foulée d’une modification de sa norme, le gouvernement Legault compte lui retirer ce pouvoir, a appris Le Journal.
Contrairement à Québec, la métropole a créé différentes normes selon la forme que prend le nickel et sa dangerosité sur la santé humaine.
Pour le nickel composé soluble, nocif en raison de ses particules fines cancérigènes qui peuvent se faufiler dans l’organisme, la norme montréalaise est de 15 nanogrammes par mètre cube (ng/m3) sur une durée de 8 heures.
Celle actuelle du Québec est semblable, à 14 ng/m3 et représente le seuil proposé par le Bureau de l’Environnement de la Californie, qui identifie le nickel comme un contaminant atmosphérique toxique connu pour causer le cancer.
«C’est très, très petit. Vous n’allez pas voir ça. Vous allez respirer, vous pouvez tomber malade. Les concentrations sont invisibles», précise, en parlant du nickel soluble, Slavko Sebez, expert-conseil en santé environnementale.
Selon des sources que nous avons contactées et qui ont réclamé l'anonymat, un changement de la norme pourrait nuire à la qualité de l’air dans l’Est de Montréal, endroit que la Ville souhaite revitaliser.
L'organisme Parents-Secours, qui offre des refuges temporaires aux enfants et aînés qui se sentent menacés ou en danger dans la rue, tente de séduire une nouvelle génération de bénévoles. Les millénariaux qui ont grandi avec ces pancartes protectrices veulent maintenant perpétuer la tradition, alors que l'organisme compte 2337 foyers-refuges à travers le Québec.