Plus de logements sociaux réclamés à Sherbrooke
Radio-Canada
Des manifestants se rassembleront au parc Jacques-Cartier dès 10 h samedi pour réclamer la création de plus de logements sociaux à Sherbrooke.
Des représentants d'organismes manifesteront également dans plusieurs villes du Québec pour dénoncer le manque de financement accordé au logement dans le cadre du budget provincial déposé le 22 mars dernier.
Le ministre des Finances, Eric Girard, a pourtant investit 633,6 millions de dollars sur six ans pour accroître l’offre de logements sociaux et abordables et améliorer la qualité des logements dans la province.
« Ce n'est vraiment pas suffisant. C'est une crise qui dure depuis près de 20 ans et le gouvernement la néglige dans son budget. Il n'y a pas suffisamment de logements sociaux qui sont créés et financés. »
Les organismes réclament la construction de 50 000 logements sociaux en cinq ans au Québec, dont 10 000 unités d'habitations à loyer modiques. Par rapport au budget des gouvernements précédents, la CAQ ne comblerait même pas la moitié de ce qui a été promis en terme de logement social, d'où l'importance de se rassembler et d'en réclamer davantage, déplore l'agente de projet à ConcertAction Femmes Estrie, Laurence Morin.
L'organisme a peu d'espoir que le budget fédéral, qui sera déposé jeudi, vienne répondre aux besoins exprimés dans ce secteur.
L'organisme ConcertAction Femmes Estrie, qui sera de la marche samedi, veut mettre en lumière le fait que les femmes sont particulièrement touchées par la crise du logement qui sévit à Sherbrooke et dans plusieurs autres villes.
Les femmes vont être plus nombreuses que les hommes à être affectées par la pauvreté. Elles vont occuper davantage des emplois à temps partiel, davantage travailler au salaire minimum. Vu cette situation de pauvreté, elles vont consacrer de 30 à 50 % de leurs revenus pour se loger, parfois 70 %, déplore Laurence Morin.
Selon ConcertAction Femmes Estrie, les contrecoups de cette crise sont significatives à la fois pour la santé physique et mentale des femmes. Elle souligne que des « conséquences cachées » persistent pour celles qui peuvent vivre de l'itinérance ou de l'exploitation sexuelle.