Plus de la moitié des journalistes victimes de cyberintimidation
TVA Nouvelles
À l’ère de l’information numérique, plus de la moitié des journalistes, chroniqueurs et animateurs (50,8%) disent avoir été victimes de cyberintimidation.
C’est ce qu’une étude de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC-CSN) a révélé. Bien que ce soit des commentaires en ligne, le fléau de la cyberintimidation envers les journalistes prend de l’ampleur alors que 17,8% affirment avoir reçu des menaces visant leur intégrité physique. Dans certains cas (7,2%), ils peuvent même recevoir des menaces de mort.
L’étude révèle les différents impacts du cyberharcèlement à l’endroit des travailleurs de l’information. Stress (41,8%), colère (32,8%), perte de confiance (23,9%) et perte de productivité (23,1%) sont des conséquences vécues par plusieurs journalistes. Certaines personnes (13,4%) vont même jusqu’à éviter de couvrir certains sujets par peur de subir de l’intimidation et 8,2% ont avoué avoir songé à quitter leur emploi à cause de cela.
«Les impacts du phénomène grandissant de l’intimidation en ligne auprès du personnel des médias d’information sont des plus inquiétants: les journalistes affirment vivre une perte de confiance et subir une perte de productivité après de telles agressions», a mentionné la présidente de la FNCC-CSN, Annick Charette.
Malheureusement, peu de mesures sont prises par les entreprises médiatiques afin de prévenir les actes de cyberharcèlement, selon 71,4% des sondés. Près de 65,2% des répondants ont même affirmé qu’aucune mesure n’a été prise pour soutenir les victimes.
L’étude révèle toutefois que les mesures sont suffisantes et adéquates, lorsqu’elles sont en place, selon 65,3% des répondants.
«C’est à l’approche de la Journée mondiale de la liberté de la presse, qui aura lieu le mardi 3 mai prochain, que l’organisation syndicale a dévoilé le rapport de cette étude menée auprès de 264 journalistes, chroniqueurs et animateurs», a indiqué la FNCC-CSN dans un communiqué publié vendredi.