Plus de fonds réclamés pour la lutte contre la drépanocytose
Radio-Canada
Des parents et des médecins demandent plus d'investissements dans la recherche sur la drépanocytose, aussi appelée anémie falciforme.
Le 19 juin est la Journée nationale de sensibilisation à la drépanocytose. L’Association d’anémie falciforme du Canada et le Centre interdisciplinaire pour la santé des Noir.e.s à l’Université d’Ottawa ont organisé lundi une conférence pour sensibiliser la population aux enjeux liés à cette maladie.
Biba Tinga est la présidente de l'Association d’anémie falciforme du Canada. Elle réclame plus d'investissements pour la recherche et le traitement contre cette maladie dont son fils est atteint.
Elle estime qu'environ 6000 Canadiens, principalement des personnes d’ascendance africaine, en souffrent. On n'a pas une multitude de médicaments pour soigner cette maladie. [...] Et le pire, c'est qu'il n'y a même pas assez de médecins spécialisés dans cette maladie pour la soigner, ajoute-t-elle.
« Pour une maladie qui a été découverte depuis plus de 100 ans, ce n'est pas assez. »
Le Dr Yves Pastore, pédiatre hémato-oncologue à l'Université de Montréal, panéliste à la conférence de sensibilisation contre la drépanocytose, réclame aussi plus d’investissements et le développement d’un registre des cas de personnes atteintes de drépanocytose pour alimenter la recherche autour de cette maladie.
L’anémie falciforme est une des maladies génétiques les plus fréquentes au Canada, dit-il. C’est important de pouvoir servir toutes les communautés.
Le Dr Pastore plaide pour le dépistage prénatal de cette maladie. Il explique que cela permettra d’entamer très tôt les traitements préventifs liés à cette maladie.
Yacouba Traoré, résident d'Ottawa qui est atteint de drépanocytose, souhaite aussi que plus de fonds soient alloués à cet enjeu. Puisque l’anémie falciforme est une maladie qui touche davantage les personnes d’ascendance africaine, la discrimination peut expliquer pourquoi on n’a pas assez de fonds pour traiter cette maladie, croit-il.