Plus de 9000 personnes choisiront bientôt le prochain chef libéral au N.-B.
Radio-Canada
Depuis des semaines, les quatre candidats à la direction du Parti libéral du Nouveau-Brunswick sillonnent la province pour inciter des membres à s'inscrire pour voter lors du congrès à la direction, afin d’accroître leurs chances de remporter la course. Ils avaient jusqu’au 15 juin pour le faire.
La co-présidente de la course à la direction, la députée de Caraquet Isabelle Thériault, dit que plus de 9000 personnes se sont inscrites.
C’est probablement une des plus grandes participations qu’on a eues, d’avoir quatre candidats avec proche de 9000 personnes enregistrées, précise-t-elle.
Selon plusieurs observateurs, la prochaine cheffe ou le prochain chef du Parti libéral devra pouvoir rallier davantage d’anglophones, pour que le parti puisse espérer renouer avec le pouvoir. C’est ce que croit le politologue de l’Université Mount Allison, Mario Lévesque.
« Il va falloir que ce soit quelqu’un qui parle les deux langues, et qui connaît les deux côtés de la province, les francophones et aussi les anglophones. »
Mais en plus de la langue, selon le politologue, la personne qu’éliront les membres devra aussi tenir compte d’un certain conservatisme omniprésent dans plusieurs régions de la province.
Il ne peut pas être loin sur le côté à gauche. Il faudrait que ce soit quelqu’un du centre du spectre politique, quelqu’un qui connaît les affaires, quelqu’un qui s’occupe de l’argent de la province, quelqu’un qui a l’œil sur le budget et qui ne veut pas avoir de déficit non plus, estime Mario Lévesque.
Selon ce politologue, l'ancien premier ministre Brian Gallant était trop éloigné politiquement d’une bonne partie de la population de plusieurs régions.
Il a été encore plus loin à gauche, au lieu de se ramener un peu plus vers le centre, parce que le monde voyait qu’il voulait dépenser de l’argent sur toutes sortes d’affaires. Des fois, c’est une bonne chose, mais tu peux aller trop loin, et c’est ce que les gens ne voulaient pas avoir.