Plus de 80% des centres de données ici appartiennent à des intérêts hors Québec
TVA Nouvelles
Plus de 80% des centres de données d’ici, qui bénéficient de notre électricité propre et bon marché, appartiennent à des intérêts situés hors Québec avec la vente d’eStruxture à un fonds ontarien, mercredi.
Au total, plus de 42 centres de données sur 52 ne sont plus de propriété québécoise, selon le site Data Center Map (voir tableau).
Mercredi, eStruxture a annoncé que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) vendait ses parts dans l’entreprise au fond torontois Fengate, qui devient par le fait même l’actionnaire majoritaire des cinq centres d’eStruxture en sol québécois.
«Nous avons accompagné l’entreprise dans sa croissance fulgurante au cours des sept dernières années et nous sommes très satisfaits du rendement que cet investissement a généré pour nos déposants», estime Kate Monfette, porte-parole de la Caisse, qui détient d’autres investissements dans des centres de données, dont certains au Québec.
«C’est 100% une compagnie canadienne [Fengate]. Je suis le seul actionnaire américain», précise en entrevue au Journal Todd Coleman, fondateur et PDG d’eStruxture, basée à Montréal, qui sera désormais contrôlée de la province de Doug Ford.
«Il y a certaines contraintes d’énergie avec Hydro-Québec et la province de Québec, donc à court terme, nous ferons très probablement nos investissements hors Québec», explique-t-il.
C’est qu’après avoir fait des pieds et des mains pour attirer des centres de données ici, Québec a ciblé d’autres secteurs.
Alors qu’en 2020, Montréal International vantait l’avantage-coût de 23%, ici, et l’exemption de 15 ans d’impôt sur les bénéfices pour des projets de 100 millions de dollars et plus, on souhaite attirer aujourd’hui d’autres types d’industries.
Dans le monde des centres de données, la vente d’eStruxture n’a guère surpris: plusieurs la voyaient dans leur rétroviseur.