Plus de 50 % des élèves suspendus de la Division scolaire de Winnipeg sont Autochtones
Radio-Canada
Une étude indique que plus de 50 % des élèves suspendus de la Division scolaire de Winnipeg de 2016 à 2019 sont Autochtones, alors qu'ils représentent moins que le tiers de la population étudiante.
La professeure agrégée de psychologie scolaire à l'Université du Manitoba, Janine Newton Montgomery, affirme qu'elle n'est pas étonnée par ces statistiques.
Elle ajoute que des études nationales ont longtemps démontré que les groupes minoritaires sont surreprésentés dans le nombre d'élèves suspendus.
Je suis contente que la Division scolaire ait dévoilé ces informations parce que cela démontre qu'elle est sensible à cette question.
Selon Mme Newton Montgomery, les résultats de l'étude pourraient indiquer l'existence de préjugés raciaux dans le système d'éducation, mais aussi des inégalités entre les élèves et l'accès à des soutiens.
Janine Newton Montgomery souligne que des suspensions sont nécessaires pour des situations graves, telles que des problèmes de violence ou de sécurité.
Mais elle dit que la suspension d'un élève doit être appliquée avec modération et qu'elle ne devrait pas être la seule mesure prise par les dirigeants scolaires.
« Certains élèves ont des difficultés de comportement et des problèmes émotionnels qui ne peuvent pas être réglés par une suspension. Il ne faut pas s'attendre à ce qu'un élève suspendu pour des questions de comportement revienne à l'école après la suspension, comme si de rien n'était. »
Le rapport de la Division scolaire note que le taux de suspension est plus élevé chez les jeunes issus de ménages avec des revenus inférieurs à la médiane.