Plus de 4100 signalements à la DPJ en Abitibi-Témiscamingue en 2021-2022
Radio-Canada
L’Abitibi-Témiscamingue a fracassé un triste record avec 4101 signalements à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) au cours de la dernière année.
Il s’agit d’une hausse de près de 400 signalements par rapport à l’année précédente.
La hausse de 11 % enregistrée en Abitibi-Témiscamingue est cependant inférieure à l’ensemble du Québec, où les signalements ont grimpé de 12,5 %.
On dit souvent que la pandémie a le dos large, mais on voit clairement une augmentation de la détresse des familles depuis deux ans et demi. Il y a plus de conflits, plus de violence conjugale et cette détresse contribue à une hausse des signalements à la DPJ. Le cas de la jeune fille de Granby a aussi fait en sorte que les sont plus sensibles à ces situations et signalent plus facilement, souligne Donald Vallières, directeur de la protection de la jeunesse en Abitibi-Témiscamingue.
Le nombre de signalements retenus est toutefois en baisse de 18 % au cours de la dernière année, pour se chiffrer à 1163. Donald Vallières explique qu’une meilleure synergie entre la DPJ et les intervenants de première ligne explique ce phénomène.
On a enlevé le pont entre les deux équipes, précise-t-il. Un comité de référence étudie chaque cas pour voir toutes les possibilités de service de première ligne. Avant qu’un signalement soit retenu, on peut proposer un service aux familles, ce qu’on ne faisait pas avant de façon aussi structurée et complémentaire.
Plus de 1800 enfants sont suivis dans la région en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse. C'est 229 enfants de plus que l’an passé.
Plus d’un cas sur deux concerne la négligence. Même si trois enfants sur quatre sont maintenus dans leur famille ou auprès de personnes significatives, la pression est aussi forte pour le réseau des familles d’accueil, qui hébergent 300 enfants, soit 23 de plus que l’an dernier.
Il manque toujours 25 intervenants à la DPJ et dans les différents services jeunesses de l’Abitibi-Témiscamingue. Plus de 50 % des intervenants en place ont aussi moins de trois ans d’expérience.