Plus de 200 travailleurs ont perdu la vie au Québec en 2022
Radio-Canada
Des rassemblements de travailleurs et des cérémonies de commémoration ont lieu aujourd'hui au Québec et dans le reste du Canada en ce Jour commémoratif des personnes décédées ou blessées au travail.
Au Québec seulement, 216 personnes sont mortes l'an dernier à la suite d'un accident de travail (69) ou d'une maladie professionnelle (147), selon les plus récentes statistiques de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).
En dépit des efforts concertés des syndicats, des employeurs et des autorités gouvernementales pour assurer la sécurité des travailleurs, 161 962 lésions professionnelles ont été rapportées en 2022 au Québec dont 12 150 maladies professionnelles et 149 812 accidents de travail.
En 2022, on comptait neuf décès de plus liés au travail qu'en 2021 (207). Le nombre d'accidents et de maladies professionnelles rapportés a quant à lui nettement augmenté au cours de la même période, passant de 127 375 en 2021 à 161 962 en 2022.
C'est beaucoup trop, souligne la CNESST, qui rappelle qu'une maladie ou un accident lié au travail n'a pas que des effets négatifs pour la personne touchée, mais aussi pour ses proches, ses collègues et son employeur, qui doivent aussi vivre avec des conséquences physiques, psychologiques et économiques.
« Derrière chaque statistique, il y a une personne, une vie perdue ou bouleversée à jamais. »
Plusieurs manifestations et cérémonies sont prévues au pays aujourd'hui pour souligner le Jour de deuil national pour les personnes mortes au travail, qui est commémoré dans plus de 70 pays.
À Montréal, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) se sont donné rendez-vous devant le bureau du premier ministre François Legault, sur la rue Sherbrooke, pour rappeler au gouvernement l'importance de la santé et la sécurité au travail.
Si nous sommes réunis aujourd'hui, c'est par devoir de mémoire, mais aussi pour mettre fin à ces terribles tragédies, expliquent les centrales syndicales dans un communiqué commun. Ce qui est le plus choquant, c'est que ces chiffres sont en hausse depuis l'an dernier. C'est inacceptable!