
Plus d’un millier de migrants débarquent en Italie, en pleine campagne électorale
Radio-Canada
Plus d'un millier de migrants ont débarqué ces dernières heures en Italie et des centaines d'autres patientent à bord de navires humanitaires, un afflux récurrent chaque été, mais qui intervient cette année en pleine campagne des législatives pour lesquelles l'extrême droite est donnée favorite.
Plus de 600 personnes tentant de traverser la Méditerranée à bord d'un bateau de pêche ont été secourues samedi par un navire marchand et les garde-côtes au large de la Calabre, à l'extrême sud de la botte italienne.
Elles ont été débarquées dans plusieurs ports de la Sicile.
Les autorités ont aussi trouvé à bord cinq corps de migrants morts dans des circonstances encore indéterminées.
Sur l'île de Lampedusa, 522 personnes originaires d'Afghanistan, du Pakistan, du Soudan, de l'Éthiopie et de Somalie notamment, sont arrivées dans la nuit de samedi à dimanche à bord d'une quinzaine d'embarcations différentes, en provenance de Tunisie et de Libye.
Selon les médias italiens, le centre d'accueil de ce petit rocher plus proche de l'Afrique que de l'Italie est débordé. D'une capacité d'accueil de 250 à 300 personnes, il en abrite actuellement 1200, affirme l'agence Ansa.
Les migrants qui parviennent à rejoindre les côtes de Lampedusa ou de la Sicile voyagent sur des esquifs anciens et surchargés, dans des conditions sanitaires déplorables, souvent sans gilets de sauvetage, avec de maigres vivres, et sous un soleil de plomb.
Le quotidien La Sicilia précise que les derniers débarquements à Lampedusa ont vu des navires avec à bord des dizaines, voire des centaines de personnes, mais aussi de petits pneumatiques.
Ainsi quatre Tunisiens, dont une femme, se sont échoués dans la nuit sur la plage de Cala Pisana après avoir traversé le petit bras de mer qui sépare la Tunisie de l'île. Simultanément, les garde-côtes ont intercepté un navire de 13 mètres, parti de Zawija en Libye, avec à son bord 123 Pakistanais, Bangladais, Égyptiens et Soudanais.