Pluie de plaintes l’an dernier au bureau de l’ombudsman de Montréal
Radio-Canada
Problèmes d’incivilité dans les parcs, délais systémiques liés au programme d’adaptation des domiciles, gestion difficile du cas des itinérants autochtones sur Le Plateau : le rapport annuel de l’ombudsman de Montréal (Nouvelle fenêtre) fait état d’un « nombre record » de plaintes traitées en 2021.
L’année dernière, l'équipe de l’ombudsman Me Nadine Mailloux, qui compte une dizaine de personnes, a traité un total de 2365 plaintes, contre 2150 en 2020.
Parmi les principaux motifs de plaintes envers la Ville de Montréal : les travaux publics (320 dossiers), les services aux citoyens (220 plaintes), les nuisances (172 plaintes) et les plaintes relatives aux jardins communautaires, aux arbres et aux parcs (132).
Dans ce dernier cas, l’ombudsman note qu’à l'été 2021, avec une pandémie toujours bien présente, la grande majorité des parcs a été prise d’assaut à Montréal.
Certains résidents habitant en bordure des parcs ont contacté le Bureau de l’ombudsman au sujet d’individus urinant et déféquant sur leurs terrains ou dans leurs stationnements, sur la présence de papiers mouchoirs souillés non jetés à la poubelle ou d’odeurs nauséabondes.
L'absence ou le manque de toilettes publiques ou chimiques salubres a été mise de l’avant, poussant l’ombudsman à entamer des démarches auprès des arrondissements qui ont fait preuve d’une excellente collaboration, note le rapport.
L’épineuse question de la cohabitation entre les itinérants autochtones et la population du quartier Milton-Parc sur le Plateau-Mont-Royal a de nouveau occupé l’équipe de l’ombudsman. En mai 2022, un rapport spécial Ne pas détourner le regard, a été émis après de nombreuses démarches. Un passage résume à lui seul l’ampleur du défi :
« La mobilisation de l’ensemble des entités et partenaires, la difficulté d’imputabilité entre organisations distinctes, le morcellement des responsabilités, l’étonnant dispersement des informations de base sur les ressources disponibles sur le terrain et les non moins étonnantes réticences manifestes de certains partenaires ont fait partie des défis de cette enquête. »
Le dossier reste ouvert à l’heure actuelle, faute de résultats tangibles.