Plaidoyer pour que tous les immigrants aient accès à l’assurance-soins médicaux
Radio-Canada
Une coalition contre le racisme à Terre-Neuve-et-Labrador se réjouit de la décision du gouvernement provincial d’étendre la couverture du régime d'assurance-soins médicaux aux réfugiés ukrainiens et elle lui demande de faire de même pour tous les immigrants dans la province.
Il est décevant que cette politique ne s’applique pas à tous les autres immigrants qui viennent dans notre province, affirme Maria Dussan, qui dirige un comité de la coalition en matière de soins de santé.
Selon elle, beaucoup d’immigrants qui font leurs études, qui travaillent et vivent dans la province depuis longtemps n’ont pas accès à l’assurance-soins médicaux.
En vertu des règles actuelles, dit-elle, les migrants dont le permis se termine moins d’un an après leur arrivée ne peuvent demander l’assurance-soins médicaux.
Cette règle s’applique aussi aux travailleurs immigrants dont le contrat de travail est valide pour moins d’un an, à moins qu’ils soient approuvés en vertu du Programme des candidats des provinces ou du Programme pilote d’immigration au Canada atlantique.
La coalition souhaite que l’assurance-soins médicaux soit accessible à tous les immigrants, y compris les travailleurs étrangers temporaires, les étudiants étrangers, les demandeurs d’asile et les voyageurs bloqués dans la province à cause de la COVID-19. Le groupe a soumis sa demande par écrit au ministre de la Santé, John Haggie.
Des immigrants qui n’ont pas accès à cette couverture évitent de demander des soins médicaux par peur de s’endetter, selon Mme Dussan.
Sobia Shaikh, co-présidente de la coalition, dit être heureuse de voir le gouvernement provincial faire preuve de compassion en offrant l’assurance-soins médicaux aux réfugiés ukrainiens.
Elle ajoute toutefois que d’autres immigrants qui proviennent de pays où il y a aussi des conflits, comme la Somalie ou l’Algérie dit-elle par exemple, se sentent malvenus parce qu’ils n’ont pas accès à l’assurance-soins médicaux. Mme Shaikh dit avoir récemment entendu de jeunes gens exprimer l’intention de quitter la province pour cette raison.