Plaidoyer pour de meilleures données pour mieux comprendre la prématurité
Radio-Canada
Le Québec doit déployer plus d'efforts pour faciliter et systématiser la collecte, l'analyse et le partage des données sur la prématurité, qui demeure la première cause de décès chez les nouveau-nés, préviennent des intervenants à l'occasion de la Journée mondiale de la prématurité, le 17 novembre.
D'autres provinces canadiennes, comme l'Ontario, ont une longueur d'avance sur le Québec en la matière et pourraient servir d'exemple, a-t-on ajouté.
On calcule qu'une famille québécoise sur dix sera touchée par la prématurité.
La prématurité peut avoir des impacts sur la santé à court terme et à long terme, a rappelé le docteur Marc Beltempo, qui est néonatologiste à l'Hôpital de Montréal pour enfants.
Si on veut que ces enfants-là aient les mêmes opportunités que les autres, puis qu'on veut maximiser tout ce qui se passe dans la vie de ces gens-là et surtout dans le parcours des parents, puis dans le support de ces parents, il faut qu'on ait l'information pour guider [...] les gens dans les meilleures pratiques et aussi améliorer la vie et la qualité de vie de tout le monde au travers de ce processus-là.
On ne peut pas améliorer ce qu'on ne comprend pas et ce qu'on ne quantifie pas, a-t-il dit.
Actuellement, au Québec, les données sont colligées et analysées sur une base volontaire et individuelle par les différents services de néonatalogie.
L'organisme Préma-Québec demande l'organisation d'un forum de concertation qui réunira autour de cette question le ministère de la Santé et des Services sociaux et tous les intervenants qui gravitent autour des soins et services offerts aux bébés prématurés et leur famille.
Préma-Québec souhaite engager un dialogue avec tous les intervenants du milieu de la santé, tout particulièrement le ministère de la Santé, pour qu'on collecte des données de façon provinciale, a expliqué la directrice générale Ginette Mantha.