Plaidoyer pour conserver les espaces verts de l’Université Laurentienne
Radio-Canada
Des Sudburois craignent qu’une partie des espaces verts de l’Université Laurentienne soit vendue ou monnayée en raison des problèmes financiers de l'établissement.
La Coalition Bien-Vivre Sudbury cherche à se faire entendre auprès du conseil des gouverneurs avant que ses membres ne soient appelés à se prononcer sur l'avenir des avoirs immobiliers de l'Université Laurentienne.
Deux membres de cet organisme qui plaident pour la conservation de ces espaces verts ont fait valoir leurs arguments devant le conseil des gouverneurs vendredi lors d’une présentation d’un peu plus de quinze minutes.
Il s’agit de la deuxième réunion du conseil depuis la nomination de cinq nouveaux membres par la province.
La coprésidente de la Coalition Bien-Vivre Sudbury, Naomi Grant, a insisté sur l’importance de ces espaces verts pour la santé et pour le bien-être de l’ensemble de la communauté sudburoise.
« Vous recevrez bientôt un rapport sur les avoirs immobiliers [de l'Université Laurentienne]. Des décisions seront prises. Je suis ici dans le but d’obtenir une déclaration publique stipulant que ces espaces verts ne seront ni vendus ni monnayés afin de rassurer la communauté. »
De son côté, Franco Mariotti, un biologiste retraité, a cité un sondage auquel répondent chaque année les nouveaux étudiants au sujet des cotisations supplémentaires qu’ils seraient prêts à payer. Depuis trois ans, la durabilité environnementale arrive au sommet de la liste, dit-il.
Cet ancien scientifique à Science Nord a aussi expliqué l'apport à l'écosystème de ces espaces verts qui protègent notamment les bassins hydrographiques de cinq lacs, soit les lacs Ramsey, Bethel, Bennett, Nepahwin et Laurentien.
Bien que le lac Nepahwin ne soit pas situé sur les terres de l'Université Laurentienne, Franco Mariotti soutient que sans cette zone naturelle, ce plan d'eau franchirait un point de non-retour en ce qui a trait à la prolifération des algues bleu-vert.