Plaidoyer en faveur des soins à domicile « à condition que ce soit fait comme il faut »
Radio-Canada
Au cours des dernières années, Monique Ouellette en a vu de toutes les couleurs. Elle a accompagné son père, Hermel Ouellette, pour qu'il demeure à la maison le plus longtemps possible.
Elle s'était dit que tant qu’il était capable de se lever de sa chaise, d’aller au réfrigérateur (parce qu’il demeurait sur un rez-de-chaussée), d’aller se coucher et d’aller aux toilettes, elle respectait son choix.
À 90 ans, après un séjour à l'hôpital, son père a été transféré dans un foyer de soins sans but lucratif d'Edmundston, les Résidences Jodin.
Il est resté dans ce foyer jusqu'à son décès, en décembre, à 94 ans.
Ce n'est pas tout : Monique Ouellette a aussi accompagné deux autres membres de sa famille en fin de vie.
Son beau-père, qui lui aussi est demeuré aux Résidences Jodin, et son beau-frère, qui a reçu des soins et des services à domicile pendant une douzaine d'années.
Ces expériences parfois éprouvantes lui ont donné une bonne idée des problèmes à régler dans le système de soins aux aînés.
« C’est sûr qu’il y a des pays qui font mieux que nous. Ce serait bien d’aller voir, mais on sait qu’on n’est pas une province riche non plus. Par contre, on est la province où il y a le plus de gens vieillissants. Dans 20 ans, ce sera nous. Je voudrais vivre le mieux possible dans le meilleur système possible. »
Cette semaine, un comité de l'Association francophone des aînés du Nouveau-Brunswick a lancé un cri du cœur sur la maltraitance dans le système de soins aux aînés. Dans un rapport, il propose une série de recommandations visant à apporter des changements majeurs.