Places en garderie: une idée ambitieuse
TVA Nouvelles
Le plan du gouvernement Legault d'offrir 37 000 nouvelles places en garderies d'ici 4 ans est jugé ambitieux par les travailleurs du secteur.
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Pour Élyse Gagnon-Pelletier, copropriétaire et directrice de la garderie et maternelle privée non subventionnée «Hibouge et Bilingo», située à Stoke en Estrie, tant que le gouvernement ne réglera pas la question salariale des éducatrices et qu'il n'annoncera pas à quel niveau il élèvera le plafond du crédit d'impôt, ce plan sera difficilement réalisable.
L’urgence n'est pas de créer de nouvelles places, mais bien de consolider celles qui existent déjà, a soutenu Mme Gagnon-Pelletier. Selon elle, le réseau des garderies a besoin de plus d’éducatrices.
«En ce moment, il y a des groupes dans des milieux existants qui ne peuvent pas opérer parce qu'il n'y a personne pour prendre en charge ces enfants-là. Donc l'urgence c'est de mettre une éducatrice dans chaque groupe qui est déjà actuel, qui est déjà actuel pour que l'on puisse amener des enfants. Une éducatrice, ça veut dire au moins 5 à 8 enfants qui ont accès à une place demain matin, dépendamment de l'âge des enfants», a indiqué la directrice.
Pour attirer de la main-d'œuvre et répondre rapidement aux besoins de relève, le gouvernement mise sur un parcours travail-étude. Une formation théorique jumelée à un stage en milieu de travail où l'étudiant est amené à alterner une semaine en milieu de garde et une semaine en établissement collégial.