
Pink martini : un savoureux cocktail jazz
TVA Nouvelles
Pink Martini a été un remède plus qu’efficace au temps maussade qui régnait à l’extérieur mardi soir grâce à son spectacle riche et entrainant présenté à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.
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De passage dans la métropole pour deux soirs, le groupe polyglotte composé d’une douzaine de musiciens a offert un concert autant chaleureux qu’énergisant pour cette première prestation cette année dans le cadre de la quinzaine, un 20e à guichets fermés au Festival international de Jazz de Montréal (FIJM).
Avec sa pop jazz aux accents rétro et ses influences à la musique latine et classique, le groupe américain basé à Portland, en Oregon, a fait voyager les spectateurs mardi sur les différents continents du globe, sans les désagréments de l’aéroport Montréal-Trudeau. Chantant dans pas moins de 25 langues, Pink Martini a notamment revisité «Let’s never stop falling in love», «Et maintenant», «U palvu zoru», ainsi que l’un de leurs premiers grands succès «Sympathique (je ne veux pas travailler)».
L’énergie qui se dégageait du groupe était telle qu’on aurait certainement pu fournir en électricité les résidents de plusieurs municipalités québécoises. Dès son arrivée sur scène, la pétillante chanteuse China Forbes, vêtue d’une longue robe rouge, a fait battre la mesure aux spectateurs qui ont encouragé la formation de la sorte tout au long du concert.
La soliste principale s’est aussi beaucoup amusée avec le public, interagissant tantôt en anglais, tantôt dans un français cassé tout à fait charmant, révélant avoir écrit «Hey Eugene» pour un type qui lui avait demandé son numéro sans jamais la rappeler. Elle a d’ailleurs été récompensée du prix Ella-Fitzgerald pour ses talents d’interprète, qui lui a été remis par Alain Simard, fondateur du FIJM. Ari Shapiro et la chanteuse mexicaine Edna Vazquez sont aussi tour à tour montés sur la scène de la salle Wilfrid-Pelletier pour l’interprétation de plusieurs chansons, dont un combiné de «La Soledad» et «Finnisma di», ainsi que «Quizas Quizas Quizas» et «Sola soy».
Le pianiste et leader de Pink Martini, Thomas Lauderdale, qui a fondé la formation en 1994, a présenté chacune des chansons, ajoutant au passage des détails sur la création de ces dernières, notamment pour les pièces «And then you’re gone», qui reprend la mélodie du succès «I will survive» popularisé par Gloria Gaynor à la fin des années 1970, et «But now I’m back», joué l’une à la suite de l’autre.
Bien qu’elle soit la chanteuse principale et parmi les membres les plus importants du groupe, China Forbes partage à l’occasion l’interprétation des chansons avec Storm Large, qui s’est joint au groupe en 2011 à la suite d’une opération aux cordes vocales de Forbes. Par le passé d’autres chanteuses ont aussi participé aux projets de Pink Martini, notamment la chanteuse japonaise Saori Yuki, pour l’enregistrement de l’album «1969», à la même époque.