Pink en met plein la vue et les oreilles à 16 000 fans réunis au Centre Bell pour sa tournée «Trustfall»
Le Journal de Montréal
Des acrobaties aériennes, une pléiade de hits, de l’énergie et de l’attitude par pelletées. La chanteuse Pink n’a ménagé aucun effort pour en mettre plein la vue et les oreilles, domptant le Centre Bell pour le premier des deux concerts montréalais de sa tournée Trustfall, mercredi soir.
Pink n’a pas perdu une seule seconde avant de donner le ton à la soirée; c’est dans une bouche surdimensionnée suspendue au-dessus de la scène qu’elle a fait son entrée, sautant dans le vide pour virevolter au gré des câbles élastiques la retenant. Le titre Get the Party Started n’aurait pas pu être mieux choisi pour ouvrir le bal, la chanteuse conviant ses fans à une véritable et grandiose fête où tout est permis.
Et on n’en attendait pas moins d’elle.
Scintillant de la tête aux pieds, l’Américaine s’est montrée à la hauteur de sa réputation de bête de scène en revisitant les hits sur lesquels elle bâtit son empire depuis près de 25 ans. De Raise Your Glass à So What, en passant par Don’t Let Me Get Me, Blow Me (One Last Kiss), What About Us et autres Try, Pink a démontré toute l’étendue de son répertoire et son talent tout en multipliant les excès visuels pétaradants.
Et elle fait montre de la même aisance quand vient le temps de s’installer derrière le piano pour revisiter Make You Feel My Love que pour survoler le parterre le temps de Turbulence ou encore jouer les rockstars en empruntant Heartbreaker à Pat Benatar.
On le sait, certains artistes utilisent ces artifices pour jeter de la poudre aux yeux et palier certaines lacunes, souvent vocales. Mais pas Pink. Car au-delà des pirouettes, effets pyrotechniques et autres arts circassiens, elle est capable d’envolées aussi spectaculaires que parfaitement bien maîtrisées. Elle en a fait la preuve à moult occasions, remisant les excès pour pousser la note sur Who Knew, Just Like a Pill, Please Don’t Leave Me ou encore Lost Cause.
Bref, c’est une artiste complète, au sommet de son art, qui a soufflé 16 000 fans bruyants, enthousiastes et ultimement comblés. Car on ressort d’un concert de Pink essoufflé, épaté et surtout ébahi par l'imposante machine qu’elle pilote de main de maître durant ses deux heures sur scène.
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.