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Pierre Poilievre l'«antiwoke»: qu’attend sa base de lui?
TVA Nouvelles
Pierre Poilievre a maintes fois pris ses distances des militants antiavortement ou homophobes, que son parti traîne comme un boulet depuis des années. Il a trouvé un nouveau filon, s’attaquant plutôt au wokisme et à l’identité de genre.
«Même ici, en Alberta, les questions sur l’avortement ou l’homosexualité ne sont pas forcément au premier plan», remarque le politologue Frédéric Boily, à Calgary.
La droite parle plutôt des soi-disant droits parentaux, qui n’existent pas légalement, en lien avec les jeunes trans. «Ça touche l’école et le rapport aux parents. Ça déborde de la droite sociale et religieuse et ce n’est pas polarisant comme l’avortement», explique-t-il.
Pierre Poilievre se décrit aussi comme un «antiwoke», ce qui est plus porteur électoralement selon M. Boily.
En Alberta, l’organisme Parents for Choice in Education milite contre l’éducation sexuelle et des identités de genre.
Au téléphone, son directeur général, John Hilton-O’Brien, se dit apolitique. Cependant, il affirme que Pierre Poilievre est celui qui risque le moins d’intervenir en éducation et qu’il pourrait cesser le financement aux groupes antihaine qui lui rendent la vie plus difficile.
Mais le spectre de l’avortement n’est jamais loin. En Alberta, le Parti conservateur compte des députés très farouchement opposés à l’avortement, comme Arnold Viersen, qui a participé à des marches sur la colline Parlementaire.
Pierre Poilievre a même dû le sermonner publiquement cet été, après une apparition controversée du député à un podcast, et réitérer son appui à l’avortement.
Pour le commentateur albertain Ryan Jespersen, l’électeur moyen en Alberta ne veut pas revenir en arrière sur l’avortement ou le mariage gai, malgré quelques députés «qui en parlent».