Pierre Poilievre dirait oui à GNL Québec... mais respecterait la compétence du Québec
Radio-Canada
Le candidat à la direction du Parti conservateur du Canada (PCC) Pierre Poilievre estime que les Québécois ne sont pas d’accord avec la décision du gouvernement du Québec de dire non au projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel de GNL Québec projeté à Saguenay.
Le député de la circonscription ontarienne de Carleton, que plusieurs voient en tête de cette course, avait annoncé plus tôt en journée que, s’il devient premier ministre du Canada, il allait accorder les autorisations environnementales à GNL Québec pour aller de l’avant avec son projet qui vise à exporter le gaz naturel en provenance de l’Ouest canadien par bateaux sur le Saguenay.
Ce que j’ai annoncé, c’est que les permis du gouvernement fédéral seront approuvés par un gouvernement Poilievre. Les permis qui proviennent du gouvernement du Québec, c’est la décision du gouvernement du Québec. Je ne peux pas m’imposer, a-t-il juré dans le cadre de l’émission Place publique mardi.
Le ministre québécois de l’Environnement, Benoit Charette, a dit non à GNL Québec, en juillet 2021, en se basant sur un rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).
Les Québécois ne sont pas d’accord avec cette décision. Aujourd’hui, il y a eu un sondage d’Ipsos qui a montré que 53 % sont pour le projet. Aussi les sondages montrent que la classe politique a perdu le contact avec les Québécois. Les Québécois sont pour l’utilisation de l’énergie canadienne au lieu de favoriser le pétrole des dictatures polluantes. Donc la majorité des Québécois sont avec Pierre Poilievre sur cette question, a calculé Pierre Poilievre.
Le sondage en question a été publié mardi par l’Institut économique de Montréal (IEDM). À la question Afin de remplacer une partie du gaz naturel russe en Europe, le gouvernement québécois devrait approuver le projet GNL Québec pour exporter du gaz naturel liquéfié vers des pays d’Europe comme l’Allemagne, plus d’un Québécois sur deux a dit être en accord.
Selon Pierre Poilievre, la guerre en Ukraine ne laisse pas de choix au Canada.
Il y a deux options. Option numéro un : le gaz naturel peut provenir des dictatures comme Poutine en Russie ou d’autres dictatures partout dans le monde où il n’y a pas de standards environnementaux. Option numéro deux : on peut produire ce gaz naturel de façon propre et verte ici au Canada, surtout au Québec. Le Québec a un énorme avantage environnemental pour la liquéfaction de gaz naturel pour le transporter outre-mer. Un, l’hydroélectricité, qui est la source d’électricité la plus propre, et deux, il fait froid au Québec. Donc, ça prend moins d’énergie pour refroidir le gaz, a poursuivi le candidat, notamment à propos de l'usine de refroidissement du gaz projetée au port de Grande-Anse à La Baie.
Le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, a aussi rejeté le projet de GNL Québec en février 2022.