Pierre Dubé pourrait avoir droit à des compensations
Radio-Canada
Le Matapédien qui réclame un dédommagement de 975 000 $ au gouvernement du Québec à la suite des inondations printanières de 2019 serait désormais admissible à une aide financière.
Lors du procès tenu vendredi au palais de justice de New Carlisle, l'hôtelier Pierre Dubé a lui-même déposé en preuve un arrêté ministériel de la Sécurité publique du Québec (MSP). Publié dans la Gazette officielle du Québec du 10 novembre, cet arrêté fait état de l'admissibilité de sa résidence au Programme général d’indemnisation et d’aide financière lors de sinistres réels ou imminents.
M. Dubé n'a pris connaissance du document que très récemment alors que la date du procès était déjà fixée. Le représentant du procureur général du Québec et le juge de la Cour supérieure Benoit Moulin, qui entendait la cause vendredi, n'étaient pas au fait de ce développement.
Au terme d'une journée de procès, le juge Moulin a demandé à la défense d'obtenir une déclaration assermentée de la Sécurité publique quant aux dédommagements auxquels le demandeur pourrait avoir droit. Il prendra ensuite la cause en délibéré.
L’ajout de la résidence de M. Dubé à ce programme d'aide fait suite à une visite, le 11 mai dernier, d’experts en érosion fluviale du provincial. Ceux-ci ont conclu que l’érosion mettait en péril le bâtiment.
Le sinistré doit par la suite effectuer sa demande d’aide financière auprès du MSPministère de la Sécurité publique. Les différentes possibilités lui sont alors présentées. Une aide financière pourrait lui être accordée pour procéder à la stabilisation de talus, pour effectuer le déplacement de la résidence ou pour procéder à la démolition de la résidence, à titre d’allocation de départ, peut-on dire dans un courriel acheminé à Radio-Canada par un représentant du ministère.
M. Dubé, qui se représente seul, pointe du doigt le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), Transports Québec ainsi que le MSPministère de la Sécurité publique dans le dossier des inondations de Matapédia.
Le Gaspésien allègue notamment qu'en 2019, le ministère n'a pas complété les travaux de destruction de l'embâcle, ce qui a permis à l'eau de s'accumuler, pour ensuite déborder dans la municipalité de Matapédia.
Il défend que les inondations sont récurrentes depuis que Québec a pris en charge la prévention des inondations, en 2007. Depuis, la population de Matapédia assiste, selon lui, à un cafouillage de la Sécurité publique. Un comité local veillait auparavant à la prévention.