[PHOTOS] Soirée «légendaire» à Verdun pour les Foo Fighters (et Les Shirley!)
Le Journal de Montréal
«Je ne sais pas pour vous, mais on va vivre une câlisse de belle soirée!» a lancé la chanteuse Raphaëlle Chouinard au début de la prestation des Shirley. Elle ne pouvait avoir plus raison. Deux jours après avoir joué devant plus de 70 000 personnes au Festival d’été de Québec, les Foo Fighters prenaient d’assaut la scène de l’Auditorium de Verdun pour un concert intime devant 3763 spectateurs très chanceux. Et ils avaient demandé aux trois rockeuses québécoises des Shirley d’ouvrir pour eux.
En se rendant à l’Auditorium de Verdun, on savait qu’on vivrait un moment spécial. En traversant la vibrante promenade Wellington – la fierté de Verdun –, on y voyait le nom «Foo Fighters» et la mention «Welcome back!» qui avaient été placés sur la banderole surplombant l’artère commerciale. Y’a pas à dire, Verdun était contente de ravoir les Foo Fighters dans son quartier!
Quand ils ont annoncé ce spectacle «surprise» à Verdun, le 28 juin dernier, les Foo ont créé une petite cohue chez leurs admirateurs. C’est que normalement, ils se produisent dans l’imposant Centre Bell. Leur présence avait été aussi annoncée trois années de suite à Osheaga. En 2020 et en 2021, le festival avait été annulé en raison de la pandémie. Et en 2022, les Foo s’étaient désistés en raison du décès de leur batteur Taylor Hawkins.
Pourquoi avaient-ils, cette fois-ci, choisi le modeste Auditorium de Verdun pour leur premier concert à Montréal depuis 2011? Parce que c’est à cet exact endroit que Dave Grohl et ses comparses avaient joué en 2003. Et dix ans plus tôt, Grohl y avait joué avec un certain groupe nommé Nirvana.
Tonnerre assourdissant
C’est sur le coup de 21h exactement que les Foo Fighters se sont amenés sur les planches. Dès son arrivée, Dave Grohl a été applaudi par un tonnerre assez assourdissant. Il a pris plusieurs secondes pour se promener aux deux extrémités de la scène et saluer les gens. Déjà, les frissons nous envahissaient de vivre un moment aussi magique.
Alors qu’à Québec, samedi, le groupe avait commencé par All My Life, c’est plutôt avec la nouvelle Rescued que les rockeurs ont lancé les festivités. Pourtant, All My Life aurait été le choix tout désigné pour ouvrir, car c’est justement par cette chanson que la formation avait amorcé son concert à Verdun de 2003.
Moments mémorables
Après s’être envoyé une bonne dose d’eau en plein visage, Dave Grohl est revenu au micro pour enchaîner avec Walk. Déjà au parterre, on voyait les spectateurs se démener avec énergie. Les musiciens leur ont ensuite servi une version quasi punk de No Son of Mine, de l’album Medicine at Midnight.
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
Une rare visite à Montréal pour Bruce Springsteen: le «Boss» fait les choses en grand au Centre Bell
Après avoir fait languir ses amateurs montréalais pendant 16 longues années, Bruce Springsteen a rappelé à tout le monde qui était le patron au Centre Bell.