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Pharmaciens : «On peut jouer un grand rôle»
TVA Nouvelles
En raison de la pandémie, les pharmaciens du Québec font de plus en plus de prolongements d’ordonnances.
Selon Bertand Bolduc, président de l’Ordre des pharmaciens du Québec, le fait que les médecins de famille ont soudainement été moins accessibles pendant la pandémie a fait en sorte de pousser les patients à se tourner vers les pharmaciens.
De plus, depuis le 25 janvier dernier, le prolongement d’ordonnance est gratuit pour les patients, ce qui a contribué à une augmentation de cette pratique.
«Il faut savoir que la prolongation d’ordonnances, on fait ça pour dépanner, explique M. Bolduc. Ce n’est pas automatique, on évalue votre condition, on regarde si vos évaluations sanguines sont à jour, et après on va prolonger l’ordonnance pour un maximum de 12 mois, le temps que vous puissiez revoir votre médecin.»
Bertrand Bolduc explique que les pharmaciens jouent ainsi un rôle de «relais» entre les patients et leur médecin.
M. Bolduc précise aussi que les pharmaciens ont le pouvoir de traiter quelques problèmes médicaux mineurs. Ils sont donc une bonne ressource de premières lignes pour les personnes qui n’ont pas de médecins de famille.
«Il y a une série de conditions mineures qu’on peut traiter en pharmacie initialement, comme les hémorroïdes, la dermatite, les vitamines prénatales, donc il y a plein de situations dans lesquelles le pharmacien peut jouer un rôle», explique le spécialiste.
Il suggère toutefois de s’informer et de prendre rendez-vous auprès de son pharmacien traitant pour vérifier qu’est-ce que celui offre comme services.
«Donc on peut jouer un grand rôle. On ne remplace pas totalement les médecins et les infirmières praticiennes spécialisées, mais dans les circonstances je pense qu’on peut et qu’on doit jouer un rôle», lance Bertrand Bolduc.