
Peu d’entreprises tentent de garder les travailleurs expérimentés
TVA Nouvelles
Malgré la pénurie de main-d’œuvre, peu d’organisations tentent de maintenir et d’attirer les travailleurs expérimentés, selon une enquête dévoilée lundi.
Selon l’étude menée par la professeure à la TÉLUQ, Diane-Gabrielle Tremblay, CRHA, en collaboration avec l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, seulement 37 % des organisations mettent en place des pratiques pour maintenir en emploi les travailleurs âgés de plus de 50 ans.
Le secteur public arrive bon dernier, puisqu’à peine 24 % des entreprises publiques mettent en œuvre des actions visant le maintien en emploi de cette catégorie de travailleurs, alors que le secteur privé affiche un score de 46 %, suivi des OBNL avec 37 %.
Parmi les organisations qui veulent valoriser ces pratiques d’attractivité, à peine 14 % d’entre elles affichent des postes ciblant précisément les 50 ans et plus.
Selon le coup de sonde, de façon générale, pour maintenir en emploi la main-d’œuvre expérimentée, les organisations privilégient l’aménagement du temps de travail (67 %), la reconnaissance (44 %), la réduction de la charge mentale du travail (34 %) et une rémunération adaptée (33 %).
«Afin d'attirer et de retenir les travailleurs expérimentés, les organisations ont intérêt à revoir l'organisation du travail, la nature des mandats qu'elles ont à combler et leur processus de recrutement en faisant preuve de créativité et d'agilité», a indiqué Manon Poirier, CRHA, directrice générale de l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.
«Les pistes de solution se trouvent dans l'aménagement du temps de travail, la réorganisation du travail, le mentorat. Aussi, les mesures offertes varient selon le secteur: le télétravail est davantage offert dans le public, moins dans le privé, et c'est une mesure contribuant au maintien en emploi», a ajouté Mme Tremblay.