Peu d’engouement pour une consultation sur le bannissement des sacs de plastique à Trois-Rivières
Radio-Canada
Trois-Rivières fait un pas de plus vers la possibilité d’interdire les sacs de plastique à usage unique sur son territoire. Jeudi, la Ville a tenu une consultation auprès des commerçants. L’initiative s’est avérée peu populaire; sur près de 3400 invitations envoyées aux propriétaires de commerces, seulement 6 d’entre eux ont répondu à l’appel et ont participé à la rencontre.
La consultation auprès des commerçants survient à la suite d’un sondage réalisé sur la question en mai dernier auprès des citoyens et commerçants. 78 % des répondants s’étaient prononcés en accord avec l’idée de bannir l’utilisation des sacs d’emplettes en plastique.
La démarche de jeudi visait à cibler plus spécifiquement les défis que les commerçants vivront avec l’instauration d’une telle mesure. Ensuite, l’idée est de colliger l’information, de permettre au prochain conseil de prendre une décision éclairée sur la question , indique le coordonnateur à la participation publique pour la Ville de Trois-Rivières Steven Hill-Paquin, en entrevue à l'émission Toujours le matin.
La Ville de Trois-Rivières ne s’en fait pas outre mesure avec le faible taux de participation suivant la convocation, qui aura tout de même permis de réunir deux épiciers, un représentant d’un magasin grande surface et des pharmacies. Leur point de vue a permis de nourrir la réflexion, selon Steven Hill-Paquin.
Peut-être que l’avantage de ne pas avoir été très nombreux, c’est de pouvoir aller plus profondément dans certaines discussions.
Ce qui est apparu clairement, c’est que la réalité sera différente pour les magasins grande surface et les plus petites entreprises. Dans le cas de grandes surfaces ou d’épiceries, par exemple, qui font partie d’une bannière, il y a un support supplémentaire qui leur vient de la bannière nationale, ce qu’on ne retrouvera peut-être pas chez les petits commerçants, précise le porte-parole de la Ville.
Pour les commerçants qui ont pris la parole, le défi principal ne se trouve pas où l’on pourrait le penser. Il n’est pas relié aux coûts ni aux changements sur le plan opérationnel. Ce qui est redouté, c’est davantage la réaction de la clientèle face à l’instauration d’une telle mesure. La gestion de la clientèle, gestion des clients qui ne sont pas nécessairement contents. Peut-être aussi qu’il y a eu une petite douche froide avec toute la COVID-19. On a beaucoup entendu les commerçants parler des répercussions qu'ont eues les mesures sanitaires entourant la COVID-19, puis la gestion de la clientèle et des insatisfactions.