Petits cafouillages et grosses bourdes : retour sur 12 moments marquants de la campagne
Radio-Canada
Les attentes quant au niveau d'excitation de la campagne électorale étaient peu élevées lorsque le premier ministre sortant s'est rendu chez le lieutenant-gouverneur, déclenchant ainsi le coup d'envoi. Ce marathon électoral a tout de même donné lieu à plusieurs rebondissements, certains inattendus, d'autres inévitables. Voici quelques moments marquants de la campagne qui s'achève... que certains aimeraient peut-être oublier.
À peine lancée, la campagne électorale a pris un tour dramatique.
Menacée de mort par un homme arrêté par la police puis relâché, la députée libérale sortante de Saint-Laurent, Marwah Rizqy, a dénoncé le climat social tendu et le manque de sécurité entourant les élus et les candidats, en plus d'exhorter l’Assemblée nationale du Québec à mettre en place un système de bouton panique.
Je ne peux pas risquer ma vie ni celle de l'enfant que je porte, s'est exclamée la candidate, qui en était alors à huit mois de grossesse. À la suite de sa sortie – et du cambriolage du local électoral de son collègue dans Marquette, Enrico Ciccone –, les chefs de tous les partis ont lancé un appel au calme.
Au détour d'un point de presse, le 7 septembre à Victoriaville, le chef de la Coalition avenir Québec s'est montré plutôt bavard sur le dossier de l'immigration. Peut-être un peu trop.
S'exprimant quant aux défis d'intégrer les immigrants dans le contexte où le fédéral prévoit augmenter les seuils à 450 000 nouveaux arrivants, François Legault a tracé un lien douteux entre violence et immigration : Les Québécois sont pacifiques, ils n’aiment pas la chicane, ils n’aiment pas les extrémistes, ils n’aiment pas la violence, donc il faut s’assurer qu’on garde ça comme c’est là actuellement.
Le soir même, sur son compte Twitter, il a assuré qu'il n'avait pas voulu associer l’immigration à la violence et s'est dit désolé si [s]es propos avaient porté à confusion.
La campagne électorale a été bousculée par le décès de la reine Élisabeth II, le 8 septembre.
François Legault a suspendu sa campagne derechef pour revêtir ses habits de premier ministre sortant, demandant du même coup la mise en berne des drapeaux des édifices publics québécois, ce à quoi s'est opposé le chef du Parti québécois.